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“L’étrange peuple de Freak wave” page 750    
au Musée de l'Érotisme, Paris

du 15 novembre 2012 au 15 avril 2013



http://musee-erotisme.com/fr/

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage, avec la présence de l'un des artistes, Xiaoqing Ding, le 15 novembre 2012.

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légendes de gauche à droite
1/  © Li Xinjian
2/  © Ludovic Levasseur
3/  © Angelo



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Focus sur Xiaoqing Ding


Xiaoqing Ding est originaire de Pekin, Chine. Elle est actuellement basé à New York. Après huit années à apprendre les formes traditionnelles de l'art chinois à Pékin, Xiaoqing Ding est venue aux États-Unis pour poursuivre ses études et parfaire son art.


Son travail est un mélange captivant de la technique de l'ancien monde et des sujets modernes. Elle travaille avec plusieurs techniques : tempera à l'œuf, l’aquarelle, l'huile, le pastel, le dessin et le bic. Son imagerie explore la nature de la sexualité, l'identité et la politique personnelle. Ses références sont le symbolisme de son patrimoine chinois, combiné avec des influences telles que la mythologie grecque, européenne, conte de fées et des études médiévales. Le corps résultant du travail est une fusion de récits mystérieux qui mettent l'accent sur les sentiments intemporels et des luttes personnelles entre le bien et le mal.


Elle a participé à des foires et expositions importantes Art Basel, Aqua et Scope Miami, Delaware Art Museum, Museum of Glass, Centre International d'Art Contemporain.

http://www.xiaoqingding.com/



 

extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire, Léo Guy-Denarcy


En février 2008 paraît le premier numéro de la revue Freak wave coordonnée par Olivier Allemane et Anne Van der Linden. 34 artistes y sont réunis. Ils sont peintres, poètes, écrivain, dessinateurs ou photographes. Leurs oeuvres composent un document élégant et radicalement hardcore qui circule également sous le nom français de la vague scélérate, soit un mouvement abrupt, obstruant et dont les conséquences sont souvent destructrices. Le deuxième numéro est publié en 2010. Le troisième opus qui paraît en 2012 est l’occasion pour nous de regarder cette déferlante et d’en mesurer les crêtes à l’occasion de l’exposition Freak wave.
L’ambition affichée de la revue s’énonce en ces termes : « Donner libre cours aux humeurs, fussent-elles fielleuses ou cyniques, aux antipathies pathologiques.» Une volonté de dépasser les bornes sur papier glacé qui s’assimile vite à une aventure capitonnée. Nous y entrainent tour à tour et en première page un couple de lesbiennes qui savourent un en-cas, un ogre repu et une curieuse créature voilée. Les multiples contributions jouent d’images comme de poésies trash et forment pêlemêle une histoire violente de l’art (ou une violente histoire de l’art) dont les cimaises du Musée de l’Érotisme montre le sédiment, soit une centaine de chimères.
Les pages sont couvertes de visages et de portraits. Femmes-animales, regards insistants ou hallucinés, poupée édentée, têtes décapitées, toons souriants, fillesfleurs- aux-yeux-vides, crânes, têtes de mannequins, collages de viande ou encore bagnards de Cayenne : le ton est à la grimace sous le signe du priapisme. L’étrange peuple de Freak wave obsède autant qu’il dégoûte. Les membres sont bruyants. Ils portent chacun à leur tour les distorsions et les contorsions dans les traits qui les dessinent pareils à des blessures saisies. Celles-ci reflètent nos masques sociaux par une joyeuse analyse du visage de l’autre. Une page nous insulte. Les malformations et les dégénérescences, une fois la feuille retournée, agencent un corps hors de tout contrôle et qui explose ici. Parfois, parvenu à l’excès de tout, le réceptacle semble s’ouvrir pour laisser quelque chose s’échapper.
L’exposition Freak wave est une autre réunion de cet étrange peuple. Par le biais d’oeuvres originales publiées dans la revue mais aussi avec de nouveaux travaux, nous souhaitons retranscrire la liberté radicale que s’octroie la revue noire tout en couleur.