contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


“Louis Stettner, photographe” une rétrospective    
à la BnF François-Mitterrand, Paris

du 11 décembre 2012 au 27 janvier 2013



http://www.bnf.fr


{mp4-flvremote width="640" height="480"}http://www.francefineart.org/videos/video-bnf/louis-stettner.mp4{/mp4-flvremote}

Interview de Dominique Versavel, par Pierre Normann Granier, réalisation Samuel Hense, © FranceFineArt.




 

767_Louis-Stettner_1767_Louis-Stettner_2

légendes de gauche à droite
1/  Louis Stettner, Ile Saint Louis, Paris, vers 1951. © ADAGP, 2012, BnF, Estampes et photographie.
2/  Louis Stettner, Ouvrier du bâtiment, Broadway, New York, vers 1975. © ADAGP, 2012, BnF, Estampes et photographie.



extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Dominique Versavel, conservatrice au département des Estampes et de la photographie de la BnF

 

Le photographe américain Louis Stettner trouve dans le tissu urbain une inspiration sans cesse renouvelée. A travers près de 80 images, l’exposition retrace plus de soixante-dix ans d’un parcours photographique qui a mené ce grand artiste du métro de New York aux trottoirs parisiens via l’Espagne ou le Mexique, avec toujours cette attention si particulière portée à l’humain.

Louis Stettner, l’enfant de Brooklyn, né en 1922, découvre la photographie à 13 ans. Photographe dans l’armée, il continue après-guerre comme membre de la Photo League, collectif de photographes engagés, témoignant des réalités sociales et urbaines. Influencé par Atget, Stieglitz, Lewis Hine et Weegee, encouragé par Paul Strand, il révèlera un talent pour la street photography, tout en pratiquant d’autres genres : portraits, natures mortes, paysages, reportages dans le monde (Chili, Mexique…).
En 1947, il s’établit pour quelques années à Paris, un port d’attache qu’il n’aura de cesse, jusqu’à aujourd’hui, de photographier. Là, il rencontre « son maître » Brassaï, son ami Edouard Boubat et tisse des liens avec Willy Ronis, Izis ou Robert Doisneau... Il organise une première exposition à New York de ces photographes dont il partage l’attention aiguë à l’humain.
Retourné vivre aux Etats-Unis en 1952, il enseigne la photographie et signe ses plus célèbres séries. Celle sur Penn Station (1958), qui donne à voir l’atmosphère mystérieuse et onirique d’une gare désormais disparue, concentre l’efficacité formelle et la sensibilité du photographe pour ses contemporains.
En 1990, Louis Stettner a pris ses quartiers à Saint-Ouen. Il en arpente le marché aux puces en quête de nouvelles inspirations (natures mortes, photographies trouvées et retravaillées…). Dans les années 2000, il développe en parallèle une grande fresque photographique en couleurs sur New York, Manhattan Pastoral.
Comme le disait Brassaï, Louis Stettner est indéniablement un photographe « citadin », qui trouve dans le tissu urbain une inspiration à la fois graphique et humaine. New York et Paris sont deux pôles de son oeuvre, révélant différents aspects de sa personnalité artistique. Mais, partout, le photographe fait preuve d’un intérêt marqué pour les minorités et les plus humbles : en témoignent ses séries de portraits d’ouvriers ou de femmes dans les années 1970 et de sans-abris en 1986.
L’oeuvre photographique de Louis Stettner – qui est également dessinateur, peintre et sculpteur - a fait l’objet de publications dans de nombreuses revues (Life, Time, Paris- Match, Réalités). Ses tirages sont présents dans de grands musées du monde entier. A la Bibliothèque nationale de France, où, en 1949, il fut pour la première fois exposé, le photographe a fait don de 70 épreuves et 2 portfolios en 1975-1976. L’exposition en Galerie des donateurs est une nouvelle occasion d’enrichir ce fonds.