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“Howard Greenberg” Collection  
à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris

du 16 janvier au 28 avril 2013



http://www.henricartierbresson.org

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 15 janvier 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Walker Evans, Eglise pour les noirs, Caroline du Sud, 1936 © Library of Congress / Courtesy Howard Greenberg Gallery.
2/  Henri Cartier-Bresson, Madrid, 1933. © Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos. Courtesy Fondation HCB et Howard Greenberg Gallery.
3/  Dorothea Lange, Migrant Mother, Nipomo, Californie, 1936. © Library of Congress / Courtesy Howard Greenberg Gallery.



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Interview de Howard Greenberg et de Agnès Sire,
par Pierre Normann Granier, à la Fondation Henri Cartier-Bresson, le 15 janvier 2013, réalisation Samuel Hense, © FranceFineArt



extrait du communiqué de presse :

Commissariat :
Agnès Sire, la directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson
Exposition coproduite avec le musée de l’Elysée à Lausanne, accompagnée d’un catalogue publié par Steidl.

Du 16 janvier au 28 avril 2013, la Fondation HCB expose la remarquable collection privée du galeriste new yorkais Howard Greenberg. Une centaine de chefs-d’oeuvre, caractéristiques des choix avisés du « galeriste-collectionneur », sont pour la première fois dévoilés au public.

Des modernistes de l’école tchèque (Drtikol, Rössler, Funke) aux photographes de la FSA (Lange, Evans) en passant par les humanistes (Hine, Seymour) ou les maîtres américains (Callahan, Frank, Winogrand), c’est une histoire personnelle de la photographie qui est racontée. Parmi la sélection, sont présentés des tirages d’une qualité exceptionnelle et des photographes majeurs, parfois méconnus comme Roy DeCarava, Leon Levinstein ou Ralph Eugene Meatyard.
Howard Greenberg se passionne pour la photographie au début des années 1970. C’est ainsi qu’il crée le centre de la photographie de Woodstock puis sa galerie, pour s’affirmer très vite comme l’un des piliers de la scène photographique new yorkaise. En tant que galeriste, Howard Greenberg expose ce qui lui tient à coeur, sans tenir compte de l’aspect commercial, le travail des grands maîtres aidant à financer le reste. Il utilise le même principe pour sa collection qu’il complète au gré de ses coups de coeur, de sa sensibilité sans courir après une liste de photographies idéales.
Collectionneur dans l’âme depuis l’enfance, c’est bien après ses débuts que le galeriste s’est autorisé l’acquisition personnelle, obligé parfois de revendre pour, dans certains cas, retrouver le tirage plus tard. C’est donc patiemment et prudemment au cours des 30 dernières années que la collection s’est construite, affichant deux approches : l’utilisation expérimentale de la photographie qui s’interroge comme médium et à l’opposé, l’utilisation documentaire, portée par sa fonction d’enregistrement du réel. Cette dualité aux apparences inconciliables, prend corps cependant au sein de cette collection, grâce à l’acuité d’un regard passionné et curieux, qui laisse une large place à la découverte des figures, longtemps négligées, de la scène new yorkaise d’après-guerre : les photographes de la Photo League et de la New York School (Abbott, Liebling, Faurer, Friedlander, Model).
Howard Greenberg accorde une place essentielle au tirage. Celui des Trois mineurs gallois d’Eugene Smith est ainsi entré dans sa collection lorsqu’il découvre le premier tirage utilisé pour la reproduction dans Life, un tirage d’une grande simplicité qui l’a attiré plus que tous ceux qu’il avait eu entre les mains.
Howard Greenberg le sait mieux que personne : une collection représente l’oeuvre d’une vie, elle se construit à l’abri des regards, dans la discrétion, sa maturité se jauge à l’aune du temps qui lisse les effets de mode, cautionne la rareté d’un tirage, et valide la pertinence de l’intimité de la décision. C’est précisément ce dialogue entre l’intime et le professionnel que la Fondation Henri Cartier-Bresson est heureuse de proposer au public.