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“La Folle Journée de Nantes 2013” L’Heure exquise
à la Cité, Centre des congrès de Nantes

du mercredi 30 janvier au dimanche 3 février 2013



http://www.follejournee.fr

 

 

© Emmanuel Goyet, La Folle Journée, Nantes, le 31 janvier et 1er février 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Cuarteto Arriaga quatuor à cordes.
2/  Voces 8.
3/  Gubisch Nora, photographie Brian Benson.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Directeur artistique : René Martin

 

Le concept
Événement populaire, La Folle Journée repose néanmoins sur des bases artistiques exigeantes, clefs de son succès retentissant. Sa plus grande satisfaction est de détrôner les préjugés sur la musique classique, sans briser les valeurs de celle-ci, offrir une proximité unique avec la musique et les musiciens sans céder à une vulgarisation hâtive, ouvrir des horizons nouveaux sans imposer une voie unique.
Il s'agit de permettre aux auditeurs d’aller à la rencontre d’un compositeur ou d’une école nationale, chacun à son rythme, en tenant compte des capacités individuelles variables de concentration et d’écoute, de faciliter cette approche par la pratique de prix exceptionnellement bas et de toucher enfin, par tout cela, des sensibilités et des pratiques culturelles différentes, le tout dans le plus grand respect de chacun et au service de la musique.
Chaque représentation musicale n’excède pas 45 minutes, La Folle Journée se propose ainsi de sortir le concert hors de son cadre conventionnel, en favorisant la formation d’un public nouveau - de jeunes bien sûr, mais de tous les âges - par le bouleversement du rituel immuable et un peu compassé du concert traditionnel. Dans un laps de temps limité, le spectateur navigue entre les différentes salles, chaque lieu ayant une acoustique parfaitement adaptée à chacun des effets musicaux. La profusion des concerts permettant à l’auditeur de renouveler à loisir son "expérience musicale".

L’Heure exquise, La musique française et espagnole de 1870 à 1960
La Folle Journée a choisi pour sa 19ème édition de retracer un vaste panorama de la musique française et espagnole de 1850 jusqu'à nos jours, soit de Georges Bizet à Pierre Boulez, avec un accent mis sur ce qui constitue véritablement l’âge d’or de la musique française : des années 1870 aux années 1940.
Tandis que s’éteignent les derniers feux du romantisme avec Alkan (dont on célèbre cette année le bicentenaire), et à l’heure où Bizet révolutionne l’opéra français avec Carmen, Camille Saint-Saëns, César Franck puis Vincent d’Indy, fondateur de la Schola cantorum, et dans leur sillage Chabrier, Fauré, Duparc, Chausson, Gabriel Pierné, Charles Koechlin et Albert Roussel sont à l’origine d’un véritable renouveau de la musique française, tant dans le domaine de l’écriture orchestrale que dans celui de l’art vocal avec la mélodie. Pensée en couleurs et en dissonances douces, épurant les lignes mélodiques et assouplissant les formes, cette musique toute de subtilité et de raffinement ouvre la voie aux deux compositeurs les plus novateurs au tournant du siècle : Claude Debussy et Maurice Ravel, qui renouvellent en profondeur le langage musical et préparent les grandes conquêtes à venir. Le “temps” de Debussy et Ravel - également celui de Reynaldo Hahn ou de Paul Dukas... -, c’est aussi une époque étonnamment fertile qui voit se côtoyer à Paris, la “ville- Lumière”, les figures les plus marquantes du monde artistique : peintres, poètes, musiciens au premier rang desquels les compositeurs espagnols Albéniz, Manuel De Falla et Granados, venus étudier dans la capitale et qui exercent à leur tour une influence profonde sur les musiciens français ; c’est aussi tout ce climat d’effervescence et d’émulation artistique dont la Folle Journée 2013 se fera l’écho. Mais bientôt ce sont les Années Folles et l’apparition du jazz, importé d’outre-Atlantique, qui bouleversent le paysage musical français ; Erik Satie et les musiciens du fameux “Groupe des six” auquel appartiennent Darius Milhaud et Francis Poulenc se plaisent, sous la houlette de Jean Cocteau, à exalter la veine populaire et pittoresque de la musique française. Puis c’est l’éphémère groupe “Jeune France”, fondé par quatre musiciens partageant la même vision humaniste de l’art et auquel appartient Olivier Messiaen, qui témoigne à la fin des années 1930 de la vitalité de la création musicale française ; auteur du célèbre Quatuor pour la fin du temps, écrit en captivité, Messiaen devenu professeur au Conservatoire de Paris influencera durablement toute une génération de compositeurs, parmi lesquels Pierre Boulez - ce dernier s’inscrivant bien sûr, après Henri Dutilleux et Maurice Ohana, dans cette lignée de compositeurs qui ont forgé, tout au long du XXe siècle, l’identité musicale de la France et dont les oeuvres seront à l’honneur durant cette édition.