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“LINDER” Femme/Objet
au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

du 1er février au 21 avril 2013



www.mam.paris.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse en présence de Linder, le 31 janvier 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Linder, Oh Grateful Colours, Bright Looks VI, 2009. Collage sur papier photographique, Photographie de Tim Walker. ©Linder.
2/  Linder, Sans titre, 1976, Collage sur papier. ©Linder.
3/  Linder, Oh Grateful Colours, Bright Looks II, 2009. Collage sur papier photographique, Photographie de Tim Walker. ©Linder.

 


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Interview de Emmanuelle de l'Ecotais,
par Pierre Normann Granier, à Paris le 31 janvier 2013. © FranceFineArt.

 



extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat de l’exposition, Emmanuelle de l’Ecotais

 

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente la première rétrospective consacrée à l’artiste britannique Linder Sterling dite Linder. Le parcours de l’exposition présente les trois grands axes de son travail : les arts visuels, la musique et la mode. Avec près de 200 oeuvres, elle rassemble un large choix de photographies, photomontages, boîtes lumineuses et oeuvres sur papier, mais aussi des costumes, des vidéos, du son et la retransmission de performances, notamment le concert de 1981 durant lequel elle portait une robe constituée de viande crue.

Depuis 1976, Linder investit différentes formes artistiques, des arts plastiques à la musique en passant par la mode. Elle compose des photomontages, à la manière des artistes dada John Heartfield et Hannah Höch, tout en étant partie prenante de la scène post-punk anglaise de Manchester : elle réalise la fameuse couverture d’Orgasm Addict des Buzzcocks en 1977 et fonde avec Ian Devine le groupe Ludus en 1978.
Le collage lui permet de créer des images transgressives engagées dans une action politique féministe. Linder décrit ses oeuvres comme des "auto-montages". Elle souhaite rompre l'image idéale de la femme en faisant le portrait de son aliénation. Prélevant ses éléments aussi bien dans les magazines érotiques que dans les revues automobiles, culturelles ou culinaires, toutes époques confondues, Linder réalise des oeuvres dans lesquelles la femme n’est qu’un objet commercial, voire un « sex toy », dénonçant ainsi toutes les violences qui lui sont faites. Et au-delà de ses dénonciations féministes, l’artiste met en évidence d’une manière particulièrement efficace, l’indécence contenue dans l’imagerie publicitaire.
Linder étudie également son propre corps : elle pratique des exercices de body-building, se badigeonne de maquillage, s’enduit de substances comestibles, bref, se transforme et se déforme, attire, choque ou provoque. Puis elle se réfère avec humour aux Ballets Russes, glorifie les danseurs tout en voilant leur face sous des gâteaux luisants.
Adepte de musique expérimentale, Linder est aussi très proche de Morrissey, qu’elle a suivi dans ses tournées et pour lequel elle réalise les couvertures d’albums (« Your Arsenal », 1992).

La publication qui accompagne l’exposition se présente sous la forme d’un fanzine, réalisée en collaboration avec l’artiste. En proposant une approche ludique de l’exposition, l’ouvrage évoquera à la fois les débuts de l’artiste – elle doit sa première reconnaissance à ses interventions dans le fanzine Punk « The Secret Public » – et sa double reconnaissance par le milieu de l’art et de la mode.