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“Regards sur la Chine” Cycle de films
à l’Auditorium du musée Guimet, Paris

du 1er février au 24 juin 2013



www.guimet.fr

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Légendes de gauche à droite :
1/  Une histoire de vent © Tous droits réservés.
2/  Voyage à Pékin 1909 © Tous droits réservés.
3/  Un taxi à Pékin © Tous droits réservés.

 


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Interview de Hubert Laot,
par Emmanuel Goyet, à Paris le 4 février 2013. © Pierre Normann Granier, © FranceFineArt.

 



 

extrait du communiqué de presse

 

Directeur artistique de la programmation : Hubert Laot


Regards sur la Chine, cycle de films, programmé à l’auditorium du musée Guimet en écho à l’exposition « Bronzes rituels, trésors de la Chine ancienne de la collection Meiyintang » du 13 mars au 10 juin 2013, se présente en 3 thématiques :

 

1. La Chine des rituels : des sinologues derrière la caméra
Des chercheurs filment les rites liés au culte des ancêtres et aux divinités du monde naturel.

2. Pékin : embarquement immédiat !
Voyage, promenade, rencontres au cœur de Pékin, de 1909 à aujourd’hui. Documentaires et fictions de jeunes réalisateurs chinois, dont la trilogie de Pékin de Ning Ying.

3. La Chine de Joris Ivens et Marceline Loridan
Les voyages en Chine, de 1938 à 1988, de l’un des plus grands documentaristes du siècle dernier, aboutissent à un fabuleux documentaire de 13 heures tourné pendant la Révolution culturelle, Comment Yukong déplaça les montagnes.

 

 

La Chine des rituels : des sinologues derrière la caméra
Les bronzes archaïques chinois ont un usage rituel lié au culte des ancêtres et à celui des divinités du monde naturel. Pendant toute la durée de l’exposition, l’auditorium vous propose d’aller à la découverte de ces rites innombrables, fascinants et méconnus.
Ceci, grâce au travail de chercheurs tel Patrice Fava, sinologue et anthropologue, qui a passé plus de vingt années en Chine et vit encore actuellement à Pékin. Il a réalisé une dizaine de films dont La revanche de Han Xin, un mystère taoïste qui a reçu le prix d’excellence du Festival international du film anthropologique qui s’est tenu à Kunming en 2009.
Jacques Pimpaneau, qui fut marionnettiste, ancien secrétaire de Dubuffet, est avant tout sinologue. Il a créé en 1972 le musée du Théâtre et des Arts populaires asiatiques (dit musée Kwok On). Titulaire pendant trente-cinq ans de la chaire de langue et littérature chinoise à l’INALCO, il fut au cours de ses nombreux voyages un témoin attentif et sensible qui filma de nombreux rituels, du Nouvel an au mont Hengshan, jusqu’à Mulian descend aux enfers sauver sa mère en passant par L’expulsion du petit démon : danses et exorcismes Pinxiang, les images sauvegardées d’une culture millénaire.
Les tambours divins de l’Amdo, La danse des Dieux sont des films de Marie-Claire Kuo-Quiquemelle, chercheur au CNRS et directrice du Centre de Documentation sur le Cinéma Chinois de Paris.

Pékin : Embarquement immédiat !
Voyage, promenade, rencontres au coeur de Pékin, hier et aujourd’hui. Déambuler et sentir la ville palpiter au gré de documentaires et de films de fiction. Pékin comme vous ne l’avez jamais vue !
Le périple commence en 1909, par le regard d’un jeune homme, Alfred Dutertre, opérateur d’Albert Kahn, qui nous propose les premières images de la ville. Suivront des documentaires, regards de jeunes réalisateurs chinois indépendants, une rencontre avec Jia Zhang-ke qui tourne à Pékin le film The world.
Cette ville fascinante a inspirée beaucoup de réalisateurs comme Zhang Yimou (La cité interdite), Ning Ying, réalisatrice dont les 3 films Zhao le, jouer pour le plaisir, Ronde de flics à Pékin et Un taxi à Pékin seront présentés en même temps que leur édition en coffret DVD chez Tamassa. Revoir le très fascinant The world de Jia Zhang-ke, puis au cours d’un documentaire, l’écouter et le regarder travailler. Se déplacer au rythme du Vieux barbier, film extraordinaire, jamais distribué en France, dans les derniers hutongs de Pékin…
Le cycle se terminera par le regard d’un jeune français d’origine chinoise qui part en Chine pour la première fois, un siècle après Alfred Dutertre et Albert Kahn.

La Chine de Joris Ivens et Marceline Loridan
Joris Ivens est l’un des plus grands documentaristes du siècle dernier. Tous ses films placent l’homme dans son histoire et en font un héros indifférencié de ceux mis en scène dans les oeuvres de fiction.
Eternel globe-trotter, Ivens sillonne les quatre coins du monde et, posant sa caméra devant les soubresauts de son époque, s’intéresse à l’individu inscrit dans la communauté, mis en rapport avec son milieu social. Militant et philosophe, il est aussi poète, voire utopiste. Sa foi en l’homme se traduit notamment par la dramatisation de la nature. Il se veut le témoin de l’espoir révolutionnaire. Avec lui, l’homme se place au centre de l’histoire, mais aussi de la nature.
Mais ce sont ses voyages en Chine, de 1938 à 1988, qui semblent lui avoir laissé le plus grand nombre d’heures de rushes dont une dizaine d’heures de film monté et tourné pendant la Révolution culturelle avec sa compagne et collaboratrice Marceline Loridan. Le titre Comment Yukong déplaça les montagnes est une référence explicite à l’une des fables chinoises les plus connues, qui promeut la vertu de l’action commune. Une parabole dont Mao Zedong s’est largement servi à cette époque et que Joris Ivens reprend comme le prisme de son regard sur la Chine.