contact rubrique Agenda Culturel :Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

“Félix Ziem, J’ai rêvé le beau” Peintures et aquarelles
au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

du 14 février au 4 août 2013



www.petitpalais.paris.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 13 février 2013.

810_Felix-Ziem_1810_Felix-Ziem_2810_Felix-Ziem_3

Légendes de gauche à droite :
1/  Félix Ziem (1821-1911), Envol de flamants roses, étang du Vaccarès. Huile sur toile 106x62 cm. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. © Petit Palais / Roger-Viollet.
2/  Felix Ziem (1821-1911), Inondation à Venise. Huile sur toile 82.5x112 cm. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. © Petit Palais / Roger-Viollet.
3/  Félix Ziem (1821-1911), Tobolsk, Siberie, 1842. Huile sur toile 24x17 cm. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais. © Petit Palais / Roger-Viollet.

 


810 Felix-Ziem video
Interview de Isabelle Collet,

par Pierre Normann Granier, au Petit Palais le 13 février 2013, © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse

 

Commissariat:
Isabelle Collet, conservateur en chef au Petit Palais
Charles Villeneuve de Janti, conservateur du patrimoine au Petit Palais

 

« D’instinct, il choisit le point de vue particulier, l’effet rare, l’heure caractéristique, la couleur étrange et spéciale. Sa vérité a quelquefois l’air d’un paradoxe, mais elle n’en est pas moins exacte, et sur le fond réel de la nature, il fait chanter comme un choeur aérien les mélodies de la couleur» Théophile Gautier, 1854

Peintre de l’Orient des mille et une nuits, Félix Ziem (1821-1911) fut un artiste nomade, inclassable et excentrique…
Ce grand voyageur, ami des peintres de Barbizon, admirateur du Lorrain et de Turner, occupe une place originale dans l’art du XIXe siècle. Ziem a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles. Il débute sa longue carrière dans l’ombre de Delacroix et l’achève sur la butte Montmartre près de l’atelier du jeune Picasso.
Après les rétrospectives présentées avec succès à Marseille, Martigues et Beaune, le Petit Palais expose une centaine d’oeuvres de la donation Ziem (peintures, aquarelles et dessins), entrée au musée en 1905.
L’eau et le ciel occupent une place prédominante dans les paysages lumineux qui ont fait sa renommée. Plus inattendus, ses carnets de voyage, ses croquis saisis sur le motif, ses copies d'après les maîtres italiens et hollandais, ses esquisses qui laissent libre cours aux élans de la couleur révèlent les secrets de l’atelier et racontent un autre Ziem.

Parcours de l’exposition
Ziem est ici évoqué à partir des lieux qui inspirèrent sa quête d’une nature idéale, indifférent à la grande vague réaliste qui vint bouleverser l’art du paysage dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

La scénographie adopte le parti d'une présentation thématique, Ziem datant très rarement ses oeuvres. Une première section évoque l'importance des voyages dans la vie du peintre et les différents pays visités, de l'Italie jusqu'à la lointaine Russie. Plus jeune que les fondateurs de l'école de Barbizon, Ziem a néanmoins beaucoup peint avec eux et développé son goût pour le paysage en travaillant sur le motif. La découverte du Midi, dans la troisième section est ensuite évoquée avec une série de toiles lumineuses peintes entre Marseille et Martigues, sa terre d'élection. Une section présente Ziem à Paris et son installation sur la Butte Montmartre. L'exposition se poursuit par l'évocation du peintre de Venise recherché par tous les marchands d'art parisiens et se termine par les oeuvres orientalistes.

Ziem et Le Petit Palais
Préoccupé au soir de sa vie par la pérennité de son oeuvre, le peintre Ziem réunit un ensemble significatif de peintures et d’aquarelles pour en faire don au Petit Palais. Ouverte au public dès le 21 juillet 1905, comme la salle Dalou*, la salle Ziem est officiellement inaugurée le 13 décembre. Fils de Georges Ziem modeste tailleur d’habits polonais, le peintre Félix Ziem reçoit alors des mains du Chef de l’Etat la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur.
La donation consentie prend un relief tout particulier, car le maître, alors âgé de 84 ans, occupe une place singulière sur la scène artistique parisienne. L’ouverture d’une salle dédiée à un artiste vivant reste un fait isolé en 1905. Ziem a été suffisamment généreux pour garnir une salle jusqu’aux corniches comme il se doit dans les présentations très denses de l’époque. Sa donation comprend 56 peintures, 74 études peintes à l’huile et 41 aquarelles, soit 171 numéros, auxquels s’ajoutent 5 carnets de dessins et un dessin à la plume. Cet ensemble accorde une place importante aux esquisses et révèle une part plus secrète du travail du peintre. Si les paysages de Venise et d’Istanbul sont, bien sûr, nombreux dans la donation, il y a au Petit Palais un Ziem plus varié.