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“Marcel Breuer (1902-1981)” design & architecture
à la Cité de l’architecture & du patrimoine, Paris

du 20 février au 17 juillet 2013



www.citechaillot.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 19 février 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Marcel Breuer dans le fauteuil Wassily (B3), vers 1926 © Courtesy Constance L. Breuer.
2/  Bibliothèque universitaire, Abbaye St John et complexe universitaire, Collegeville, Minnesota, (1964-1966, avec Hamilton P. Smith) © Photo Hedrich Blessing (HB-30662-Z) - Chicago Historical Society.
3/  Église St Francis de Sales, Muskegon, Michigan, (1964-1966, avec Herbert Beckhard) © Photo Hedrich Blessing (HB-30662-Z) - Chicago Historical Society.



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Interview de Mathias Remmele, directeur du Vitra Design Museum,
par Frank Denon, à la Cité de l'architecture, le 19 février 2013, © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse

 

Commissariat : Mathias Remmele, Assisté d’Alexandra Pioch
Une exposition conçue par le Vitra Design Museum (Weil am Rhein, Allemagne) et présentée par la Cité de l’architecture & du patrimoine / Institut français d’architecture.

 

« J’ai eu l’intention, s’agissant de mes projets, d’emprunter une voie qui mènerait vers des volumes toujours plus importants. Raison pour laquelle je me suis tout d’abord concentré sur des éléments plus petits comme les chaises et d’autres meubles... En accord avec mon programme de travail, je suis ensuite passé des meubles aux habitations privées... »
Marcel Breuer, lettre adressée à Ise Gropius, mars 1932

L’exposition rétrospective conçue par le Vitra Design Museum (Weil-am-Rhein, Allemagne) et présentée à la Cité de l’architecture & du patrimoine, est la première à aborder l’oeuvre de Marcel Breuer en accordant une égale importance aux deux disciplines – design et architecture – ainsi qu’à chaque période créatrice, pour mieux en montrer les liens et la cohérence. Combinant les approches thématiques et chronologiques, elle veut rendre compte de la profusion de cette œuvre considérée comme une contribution majeure à la modernité du XXe siècle.
Le volet Design – illustré par la quasi totalité des principales pièces originales de mobilier, complétées de dessins, plans et photographies – est présenté à travers les quatre matériaux que Breuer a utilisé successivement : bois massif, acier tubulaire, aluminium et contreplaqué.
Le volet Architecture, présente une sélection de douze réalisations choisies à titre d’exemple parmi l’oeuvre extrêmement riche de Breuer, réparties en trois thèmes « Maisons », « Espaces » et « Volumes », avec pour chaque projet une maquette réalisée pour l’exposition, des croquis, des plans et de nombreuses photographies.
Le lien entre les deux disciplines est mis en lumière dans la dernière partie « Motifs », qui dévoile les éléments clés du vocabulaire créatif de Breuer, que ce soit le porte-à-faux, le rectangle couché, les textures ou encore les formes cristallines.
Et enfin, pour l’exposition présentée à la Cité, une attention particulière a été portée sur quatre grands projets réalisés par Breuer en France : la salle des séances plénières de l’Unesco à Paris (1952- 1958, avec B. Zehrfuss et P. L. Nervi) ; le siège d’IBM à La Gaude, près de Nice (1961, avec R. Gatje) ; la station de sports d’hiver de Flaine, Haute-Savoie (1960-1976) et les grands ensembles des Hauts de Sainte Croix à Bayonne (1968-1971).

Marcel Breuer, du design à l’architecture
Designer et architecte, Marcel Breuer (né en 1902 à Pècs en Hongrie - décédé à New York en 1981) se classe parmi les créateurs les plus importants et les plus influents du XXe siècle.
Dès sa formation au Bauhaus, à Weimar, le jeune hongrois fait parler de lui avec plusieurs créations de meubles inspirées du mouvement néerlandais De Stijl. En 1925, il signe l’ « invention » quasi révolutionnaire du meuble en tube métallique que l’on considère comme son principal apport à l’histoire du design. Les créations de Breuer à structure tubulaire en acier, comme le célèbre fauteuil Wassily, le tabouret Bauhaus ou les divers fauteuils sur piètement traîneau, font figure de symboles du design de toute une époque, de la même manière que la légendaire lampe Bauhaus de Wagenfeld. Copiées à des millions d’exemplaires, elles ont depuis longtemps pris place parmi les grands classiques de l’époque moderne. Ses meubles en acier tubulaire ne sont pas les seuls à avoir atteint une renommée mondiale car ses meubles en aluminium et en bois stratifié façonné, conçus dans les années trente, sont également entrés dans l’histoire du design et ont inspiré des générations de créateurs.
Les légendaires aménagements intérieurs de Breuer sont également considérés aujourd’hui comme une partie essentielle de son oeuvre. L’aménagement de la maison de maître de Walter Gropius à Dessau (1925/1926), l’appartement du célèbre metteur en scène Erwin Piscator à Berlin (1927), ainsi que les aménagements intérieurs réalisés plus tard en Grande-Bretagne et aux États-Unis, ont exercé une influence déterminante sur la culture de l’habitat du XXe siècle.
Bien que connu et apprécié par l’ensemble de la scène avant-gardiste européenne pour ses créations de mobiliers et ses aménagements intérieurs, Breuer se considérait avant tout comme un architecte. Après un démarrage plutôt lent en Europe et aux États-Unis (à partir de 1937), essentiellement à cause de la crise économique et de la Seconde Guerre mondiale, son activité d’architecte s’intensifie à partir du milieu des années quarante.
Le bureau, qu’il ouvre en 1956 à New York, se consacre dans un premier temps à la construction de maisons particulières. à partir du début des années cinquante, Breuer parvient aussi à réaliser un grand nombre de projets prestigieux, dont certains ont acquis une renommée internationale, notamment le siège de l’Unesco à Paris (1952-1958, en collaboration avec Nervi et Zehrfuss) ou le Whitney Museum of American Art à New York (1964-1966, avec Hamilton P. Smith).
C’est au cours de cette période qu’il développe ce qui devait devenir sa marque propre, à savoir l’utilisation sculpturale du béton, apprécié pour sa plasticité et son caractère massif. De main de maître il met à profit les propriétés constructives du béton pour réaliser des espaces extraordinaires, au premier rang desquels il faut citer ses églises. Il utilise également les possibilités plastiques de ce matériau pour ses façades contribuant à étendre et à affiner le langage formel de l’architecture moderne.