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“Wilfrid Almendra” Matériologique
à la Fondation d'entreprise Ricard, Paris

du 26 mars au 4 mai 2013



http://www.fondation-entreprise-ricard.com

 

 

© Anne-Frédérique Fer, le 26 mars 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Wilfrid Almendra, Grand Opus, 2009, ardoise, fer à béton, béton, terre, agave “Americana”, 140x250x260 cm pièce unique. Courtesy BUGADA & CARGNEL, Paris, © Martin Argyroglo.
2/  Wilfrid Almendra, Model Home (Sonate I), 2012, métal, verre, plomb, silicone, étain, 160x72x98 cm pièce unique. Courtesy BUGADA & CARGNEL, Paris © Martin Argyroglo.
3/  Wilfrid Almendra, While Waiting for the Revolution 1 et 2, 2010, béton, bois, lasuré acajou, silicone, 161x48x48 cm (chaque) pièce unique. Courtesy BUGADA & CARGNEL, Paris, © Martin Argyroglo.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Zoë Gray


La Fondation d'entreprise Ricard a le plaisir de présenter une exposition consacrée au travail de Wilfrid Almendra. Celle-ci propose une vision transversale de sa pratique sculpturale récente à travers une sélection de travaux existants et de nouvelles oeuvres spécialement créées pour l'occasion. Le commissariat de la première exposition institutionnelle de Wilfrid Almendra à Paris est assuré par Zoë Gray, qui suit le travail de cet artiste français depuis près d'une décennie. L'exposition est accompagnée de la première publication monographique de l'artiste.

Chez Wilfrid Almendra, idées et matériaux sont indissociables. Il tire son vocabulaire formel de l'architecture, mais surtout des formes et surfaces qui nous entourent. Examinant tout autant les pratiques amateurs et dilettantes que les travaux des grands architectes de la modernité, il crée des sculptures ambiguës en associant avec ingéniosité des sources composites. Il ne s'agit toutefois pas simplement de mêler les registres culturels ni de brouiller les frontières entre une culture dite noble ou populaire. Almendra est au contraire fasciné par ce que pourraient partager le bricoleur du dimanche habitant en zone pavillonnaire avec l'urbaniste, l'artiste conceptuel ou l'artisan.

En partant d'éléments formels issus de l'architecture vernaculaire et en explorant l'esthétique suburbaine, il évoque avec finesse la question délicate du goût. Les oeuvres telles que New Babylon et la série Killed in Action (Case Study Houses) explorent la façon dont les idéaux modernistes ont été dilués dans l'architecture résidentielle grand public, qui les a privés de leur piquant politique originel. Avec les sculptures Concrete Gardens, il parvient à examiner les aspirations culturelles communes au "Do It Yourself" et aux décorations pour jardins, tout en maintenant un équilibre fragile entre admiration et dérision. La série récente intitulée Model Homes (Sonata) condense des références à la peinture abstraite de Mondrian avec une forme de vitrail intentionnellement naïve. Ces sculptures empruntent une sensibilité Pop, tout en se situant dans un entre-deux pouvant évoquer l'Arte Povera ou le Minimalisme.