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“Art Paris Art Fair 2013” page 868
au grand Palais, Paris

du 28 mars au 1er avril 2013



www.artparis.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 27 mars 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Murrow Ethan, Obelix, 2012. 71x71 cm, Graphite on paper. La Galerie Particulière.
2/  Sandorfi Etienne, Alizarine, 1994. 130x130 cm, oil on canvas. Kálmán Makláry Fine Arts.
3/  Arendt Masha, Tour Radio de Chukhov I, 2010. 165x146 cm, tissus. Galerie L'Aléatoire.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Direction générale : Julien et Valentine Lecêtre
Commissaire général : Guillaume Piens

 

Du 28 mars au 1er avril 2013, ART PARIS ART FAIR accueille 144 galeries de 20 pays sous la nef du Grand Palais. Rendez-vous printanier pour l’art moderne et contemporain, ART PARIS ART FAIR affirme son identité singulière de foire européenne orientée vers la promotion des scènes de l’Est (Europe Centrale et Orientale, Moyen-Orient et Asie) et met pour la première fois un pays à l’honneur en invitant la Russie.

UNE SÉLECTION PROFONDÉMENT RENOUVELÉE ET PLUS INTERNATIONALE
Avec 74 nouvelles participations, la sélection 2013 est profondément renouvelée. Elle se distingue par une internationalisation croissante avec 20 pays représentés (contre 16 en 2012) et 43% de participation étrangère. De nouveaux pays font leur entrée comme les Emirats Arabes Unis, la Bosnie-Herzégovine, la Slovénie et la Russie avec une représentation inédite de 10 galeries. Sur 144 galeries en 2013, 35 sont des galeries qui participent régulièrement à Art Paris. En nombre de galeries, ART PARIS ART FAIR revient à son niveau de référence de 2009.
Parmi les nouvelles participations, on note l’arrivée de Laurent Delaye Gallery (Londres), Michel Soskine (Madrid), Heino Gallery (Helsinki), Tanit (Munich), Bodson-Emelinckx Gallery (Bruxelles),Várfok Gallery (Budapest), Sem Art Gallery (Monaco), Mimmo Scognamiglio (Milan) et Galleria Giuseppe Pero (ex 1 000 Eventi de Milan). En ce qui concerne la France, ART PARIS ART FAIR se réjouit du retour des galeries Christophe Gaillard, Suzanne Tarasiève, Christian Berst, Claude Lemand et Farideh Cadot ainsi que des premières participations de Pièce Unique, d’Anne deVillepoix, de la galerie Maeght et de Fleury pour la partie moderne.

« PROMESSES » : UN NOUVEAU SECTEUR POUR LA CRÉATION ÉMERGENTE
ART PARIS ART FAIR lance un nouveau secteur « Promesses » dédié à la promotion de jeunes galeries ayant moins de cinq ans d’existence et n’ayant jamais exposé à la foire. 12 galeries inaugurent la sélection 2013 qui incite à la découverte de nouveaux talents : 16th Line (Rostovsur- le-Don), Leonardi Agosti (Sète), Backslash (Paris), Duplex 10m2 (Sarajevo), Edward Cutler (Milan), Galerie L’Aléatoire (Paris), Lehr Zeitgenössische Kunst (Cologne), Nk Gallery (Antwerp), Galerie De Roussan (Paris), Vincent Sator (Paris), Trinity Contemporary (Londres), Xpo Gallery (Paris).

 

 

LA RUSSIE À L’HONNEUR
Tournée vers l’exploration des scènes de l’Est, ART PARIS ART FAIR invite la Russie.
C’est la première fois qu’une foire d’art française met la Russie à l’honneur sous la coupole du Grand Palais, qui accueillit en 1906 la première exposition d’artistes russes conduite par Serge Diaghilev, dans le cadre du Salon d’Automne.
Une plateforme centrale accueille une dizaine de galeries venues d’Ekaterinbourg, Moscou, Saint- Pétersbourg, Rostov-sur-le-Don et Vladivostok tandis qu’une vingtaine de galeries européennes présentent leurs artistes russes. Avec près de 90 artistes représentés, ART PARIS ART FAIR propose une véritable découverte de l’art russe des années 1920 aux non-conformistes des années 60 à 80, en passant par les grandes figures de la scène contemporaine et actuelle.

Installation du groupe Recycle à l’entrée du Grand Palais
Une installation monumentale du groupe moscovite Recycle, représenté par la Galerie Suzanne Tarasiève, accueille le public à l’entrée du Grand Palais et donne le ton. Produite en 2012 pour l’exposition Futurologia à Nantes, cette œuvre intitulée « Façade » de 6 mètres de hauteur renvoie aux faux semblants des « villages Potemkine », constructions de carton-pâte qu’aurait fait bâtir Grigori Potemkine, favori de la tsarine Catherine II, pour lui plaire et masquer la réalité misérable des campagnes russes.

Les maîtres russes émigrés des années 1920-1950
Galerie d’art moderne spécialisée dans les artistes russes émigrés, Heritage international Art Gallery (Moscou) dévoile les pièces maîtresses réalisées dans les années 1920-1930 par les peintres Philipp Malyavin (né en Russie en 1869, mort à Nice en 1940) et Nikolay Zagrekov (né en 1897 en Russie – mort en 1992 en Allemagne), tous deux élèves de Répine, héros d’un groupe de peintres actifs en Russie à la fin du XIXe siècle, les Ambulants.
On trouvera des gouaches et des sculptures d’Ossip Zadkine (1890-1967) des années 1930-1940 à la Galerie Fleury, spécialisée dans l’oeuvre de cet artiste d’origine russe qui s’installa à Paris en 1909. La galerie Claude Lemand (Paris) présente également un livre de lithographies originales de Zadkine, Portrait de l’Oiseau- Qui-N’Existe-Pas...
Les figures de l’Ecole russe de Paris, Serge Poliakoff (1900-1969) et Lanskoy (1902-1976) sont également évoquées par les galeries Fleury et Alexis Lartigue.

Les non-conformistes des années 1960-1980
La seconde avant-garde Russe
Au début des années 1960, à la faveur du dégel politique, Moscou est la grande capitale de l’Union Soviétique, qui abrite de nombreux artistes s’opposant à l’esthétique imposé du Réalisme Socialiste. Ceux-ci donnent naissance aux mouvements non-conformistes inspirés par différentes écoles, l’art abstrait hérité du Suprématisme et du Constructivisme, l’art conceptuel, puis plus tardivement le Pop Art. On retrouve à Art Paris Art Fair les principales figures qui ont marqué la création russe des années 1960 à 1980 :
Mikhail Roginsky (né en 1931), pilier de l’art non-conformiste, dont la Galerie Farideh Cadot (Paris) montre les toiles empreintes de nostalgie et d’interrogations existentialistes. Edik Steinberg (1937- 2012) à qui la galerie Claude Bernard rend un hommage particulier. En 1988 celle-ci fut la première à présenter ses oeuvres géométrico-métaphysiques inspirées par le suprématisme de Malevitch. La galerie Nadja Brykina (Zurich), dont la vocation est de sortir de l’oubli toute une génération d’artistes russes, actifs dans les années 1950-1960, présente les oeuvres de trois artistes de cette période : Vladimir Andreenko, peintre abstrait qui s’inscrit dans l’héritage du constructivisme, Marlen Spindler, peintre majeur qui a vécu 15 ans d’incarcération forcée, et Igor Vulokh. Chef de file de l’art conceptuel à Moscou dès les années 1960, Erik Bulatov (né en 1933) dévoile chez Pièce Unique (Paris) une exposition personnelle de ses dessins, véritables théâtres de signes. Igor Makarevich (né en 1943 en Georgie), autre figure majeure de l’école conceptuelle moscovite, bénéficie de divers hommages à la Galerie SEMART (Monaco) et à la Galerie Blue Square (Washington). Auteur d’une oeuvre polymorphe qui s’attelle à la destruction des mythes collectifs, personnels ou esthétiques, il expose aussi bien des installations que des peintures. Il est notamment connu pour ses « portraits Pinocchio » qui détournent avec humour les sacro-saints suprématistes des années 1920.

Les figures connues de l’art contemporain
Chez Rabouan Moussion (Paris), on pourra voir un spectaculaire coeur de terre et de bois de Dimitri Tsykalov suspendu au centre de la nef, un autoportrait de Vladimir Mamyshev Monroe en Vladimir Poutine, largement diffusé durant les manifestations qui agitèrent les récentes élections législatives en Russie (il est interdit d’utiliser des portraits officiels de M. Poutine). Lors du vernissage d’Art Paris Art Fair, Vlad Monroe incarnera un personnage, non dévoilé à ce jour... A la galerie Arka (Vladivostok) Olga Kisseleva, chef de file du « media art » russe, dévoilera un dispositif interactif qui mesure le « temps subjectif » de toute personne posant simplement la main sur un écran tactile... La galerie Anne de Villepoix (Paris) Alexeï Kallima, né en 1969 à Grosny, installé à Moscou depuis 1994, connu pour ces dessins grand format au fusain qui mettent en scène des soldats embusqués, montrera une nouvelle pièce spécialement conçue pour Art Paris Art Fair... Andreï Molodkin, né en 1966, présentera ses sculptures emplies de pétrole chez Priska Pasquer (Cologne) et chez Blue Square (Washington), ainsi que ses dessins au stylo bille qui évoquent l’art du tatouage interdit à l’époque soviétique chez Orel Art (Paris)... Un sulfureux cabinet du collectif AES+F attend le visiteur chez SEM-ART Gallery (Monaco), où sept compositions de porcelaine figurent des scènes galantes caractéristiques du 18e siècle, incarnées par des héros contemporains : immigrants et policiers, skinheads et jeunes filles turques, femmes d’affaires et travailleurs migrants, ouvrières chinoises et dirigeants... Anatoly Osmolovsky, l’une des figures marquantes de la scène artistique moscovite, imagine chez pop/off/art gallery (Moscou, Berlin) une église déviante, où les icônes seraient des tranches de pain (réalisées en bois).

Les étoiles montantes de la scène actuelle
A la Erarta Galleries (Londres, Zürich, New York, Saint-Pétersbourg) Dmitry Shorin imagine un ange déployant ses ailes pourvues de réacteurs d’avion... Chez melanieRio (Nantes), Peter Belyi, talent né en 1971, entré dans la collection Margullies (Miami) évoque la Russie comme une zone de tous les dangers, avec l’installation « The Pause Project » (immense scie circulaire suspendue à un fil fragile). Star de l’art contemporain russe, Pavel Pepperstein, représenté par la galerie Iragui (Moscou), déploie son univers Punk et onirique au sein de paysages aux inspirations constructivistes... A la galerie Rabouan Moussion, on retrouvera le dernier travail « The Interrogation » (2013) de PG Group, collectif freiné dans sa création pour des raisons politiques. L’oeuvre représente l’arrestation et l’interrogatoire d’Ilya Falkovsky par le FSB, la police secrète russe... La galerie Perchevsky (Moscou) présente l’installation « Your place in the history of art » (2011) de Rostan Tavasiev, étoile montante déjà exposé à la galerie Tretyakov (Moscou), Multimedia Art Museum (Moscou), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), etc. A la galerie L’Aléatoire (Paris), Masha Arendt redonne vie sur tissu, avec de la broderie, aux projets utopiques des architectes constructivistes russes des années 1920, tandis que les aquarelles de Julia Zastava entrainent dans un monde étrange d’(im)possibles... Elève de Jean-Michel Alberola, Natacha Ivanova (NK Gallery, Anvers) se met en scène dans la plupart de ses peintures, nourrie par le cinéma.

Quelques figures de la scène photographique Russe
A la Grinberg Gallery (Moscou), on retrouve deux figures historiques de la photographie des années 1970-1980 : Nikolay Bakharev (né en 1946) et Mikhail Ladeischikov, confrontés à deux jeunes talents : Alexander Gronsky, connu pour ses paysages deshumanisés et Rena Effendi, originaire de Bakou, qui cherche à saisir les aspects réels et quotidiens de son pays sur le mode du documentaire subjectif. Chez Vincent Sator (Paris), Alexeï Vassiliev, photographe nourri de références classiques, questionne la peinture. A la Pop/Off/Art Gallery (Moscou, Berlin), Olga Chernysheva capture des saynètes d’un quotidien désabusé où humour, étrangeté et mélancolie se conjuguent. La galerie Lilja Zakirova (Heusden) présente Katerina Belkina, nominée en 2012 au prestigieux Kandinsky Prize à Moscou, avec une sélection de ses travaux photographiques récents (séries « Empty Spaces », « Not a Mans World » et « Paint »), ainsi que Raoef Mamedov (né en Azerbaïdjan en 1956), formé à l’école du cinéma soviétique, qui réinterprète en photographie les grandes scènes du Nouveau Testament avec des acteurs trisomiques (série « The Last Supper »). Suzanne Tarasiève (Paris) présente une sélection de photographies récentes de Boris Mikhailov, figure de proue de la photographie sociale et documentaire.

L’art brut Russe
Véritable curiosité, la galerie Christian Berst dévoile les figures de proue de l’art brut russe avec les dessins rares d’Alexandre Lobanov (1924-2003), interné à 23 ans, ou ceux d’un jardinier mystique, Vlasilij Romanenkov.