|
contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |
|
“Images et musique” photographies de Michael Ackerman, Pascal Dusapin, Alain Fleischer
© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 16 avril 2013. |
|
|
|
Légendes de gauche à droite :
|
|
Texte de Audrey Parvais, rédactrice pour FranceFineArt.
L’exposition reprend les œuvres de trois ouvrages de la série « Images et musique » parus aux éditions Actes Sud, qui mettent en rapport le travail de compositeurs avec celui de photographes et où l’image, en noir et blanc, illustre ici la musique. Les réalisations de Micheal Ackerman accompagnent ainsi les mélodies de Berg, Schoenberg et Webern, et celles d’Alain Fleischer, les compositions de Britten, Quilter et Warlock. Pascal Dusapin remplit, lui, les deux rôles. L’exposition propose d’écouter sur place les œuvres musicales, mais à condition de disposer d’un smartphone pouvant lire les flashcodes, très peu de casques étant mis à disposition du public. Restent les photographies, véritables ouvertures sur trois univers oniriques et mystérieux. Chez Michael Ackerman, l’image se fait nébuleuse, floue parfois. Des tâches de lumière diffuse aux formes tantôt vagues et imprécises, tantôt nettes et tranchantes, émergent d’un fond noir tels des morceaux de rêves épars. Un visage d’enfant semble ainsi surgir d’un flot d’écume et s’impose au regard. Le grain des photographies lui-même accentue l’aspect presque illusoire des silhouettes, qu’elles esquissent un paysage ou une figure. Les clichés de Pascal Dusapin s’avèrent plus tranchants, acérés même, que ceux d’Ackerman ou d’Alain Fleischer. Il prend pour sujet la ville, où les éclats de lumière crue découpent la noirceur profonde des ombres. Photographiés en plans très rapprochés, les objets comme les êtres vivants perdent leur identité et, réduits parfois à de simples jeux de contrastes, deviennent abstractions. Le noir et blanc renforce un peu plus cette impression d’irréalité en déconstruisant les véritables contours des choses pour en sculpter d’autres, reposant, eux, sur les variations de lumière. Alain Fleischer s’inscrit dans une toute autre démarche. Ses œuvres se construisent en effet par des superpositions de deux ou trois images différentes qui se fondent les unes dans les autres. Chaque fois, un visage se dessine en transparence sur un décor naturel ou architectural, ciel tourmenté ou façade grandiose d’un palais. Un troisième élément s’y ajoute, morceaux de lettres manuscrites, de partitions ou de touches de piano. Comme la musique elle-même avec ses accords, les photographies d’Alain Fleischer associent des univers disparates pour en tirer une harmonie visuelle qui suggère le rêve et le mirage. Musique et photographie, ces deux moyens d'expression pourtant si éloignés, l’un constamment mouvant, l’autre immobile et figé, se rencontrent ici et se nourrissent mutuellement, l’imaginaire des compositeurs trouvant un écho dans celui des photographes… Audrey Parvais
|
|
extrait du communiqué de presse :
Exposition organisée en collaboration avec Actes Sud
Depuis trente ans, la musique et la photographie sont au coeur des publications des éditions Actes Sud. Leur réunion au sein d’une même collection s’est donc imposée naturellement. Les nombreux liens entretenus par Actes Sud avec ces deux formes d’art, si complémentaires, peuvent ainsi se rencontrer. |
