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“Philippe Favier” n&ir…
à la Maison Européenne de la Photographie, Paris

du 17 avril au 16 juin 2013


www.mep-fr.org

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 16 avril 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  © Philippe Favier, Cardinal nous voilà : les Noircissiques, 2013. Photos marouflées et cernées, 43x33 cm. Photo : François Fernandez.
2/  © Philippe Favier, Garder la ligne : les Noircissiques, 2013. Photos marouflées et cernées, 43x33 cm. Photo : François Fernandez.
3/  © Philippe Favier, La maman de Maryse : les Noircissiques, 2013. Photos marouflées et cernées, 43x33 cm. Photo : François Fernandez.

 


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Interview de Philippe Favier,
par Pierre Normann Granier, à Paris, le 16 avril 2013, durée 4'00". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Henri François Debailleux

 

Philippe Favier n’est pas photographe, mais parmi la trentaine de séries qui compose son oeuvre, plusieurs d’entre elles appréhendent la photographie, l’utilisant comme support, peint, découpé, toujours détourné…
Pour celui que l’on classe trop facilement au “rayon peinture”, ce n’est pas sans une certaine espièglerie que Philippe Favier présente pour la première fois réunis ses travaux “photographiques”.
L’exposition à la Maison Européenne de la Photographie présente une sélection d’environ 150 oeuvres de moyen format et est accompagnée d’un livre publié aux éditions Bernard Chauveau.

« Apparu sur la scène artistique au début des années quatre-vingt, Philippe Favier s’est immédiatement distingué des courants picturaux dominants (graffitiste, Figuration libre, Trans-Avant- Garde) par sa verve de conteur, sa délicatesse et son humour.
Privilégiant une échelle miniature, pied de nez à une certaine grandiloquence caractérisant l’art de l’époque, il développe, à l’instar d’un écrivain sur sa feuille de papier, un univers qui emprunte tant aux scènes ordinaires du quotidien qu’au très vaste répertoire de l’histoire de l’art, des danses macabres médiévales aux féeries exotiques des Orientalistes. Durant quelques années, il adopte un mode très complexe de collage, avant de passer à une adaptation de la technique du fixé sous verre. Avec une virtuosité éblouissante, il compose alors des séries où les références à Bonnard et à Matisse constituent comme autant d’hommages et de clins d’oeil – à l’échelle d’une carte postale – à de grands aînés dont il n’aurait pas démérité. Amoureux du détail, il travaille en orfèvre, cisèle ses figures, guilloche ses fonds. Il retrouve la patience des enlumineurs, jusqu’à revisiter les circonvolutions mutines et fantasmagoriques des manuscrits du Moyen Âge.
Il alterne, depuis, l’emploi de supports tantôt transparents, comme le verre, tantôt opaques, comme l’ardoise ou le carton, et décline une thématique qui balance entre les débordements narratifs et l’extrême retenue, voire le presque rien. Ce qui frappe, au vu de l’oeuvre accompli durant ces deux décennies de création c’est la très grande cohérence du propos, la tentative constante de se renouveler, enfin la sincérité absolue d’un engagement rare. Et si sa place dans l’art d’aujourd’hui est sans cesse battue en brèche par des formes plus incisives ou plus démonstratives, cet oeuvre n’en demeure pas moins une des aventures les plus singulières, les plus authentiques et les plus attachantes menées par un artiste de sa génération. »
Guy Tosatto, Conservateur du Musée de Grenoble