contact rubrique Agenda Culturel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


“L’Ange de l’Histoire” article 914
au Palais des Beaux-Arts, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris

du 25 avril au 7 juillet 2013


www.ensba.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse par Nicolas Bourriaud, directeur des Beaux-Arts de Paris, le 24 avril 2013.

914_L-Ange-de-l-Histoire914_L-Ange-de-l-Histoire914_L-Ange-de-l-Histoire

Légendes de gauche à droite :
1/  Walead Beshty, Travel Picture Meadow [Tschaikowskistrasse 17 in multiple exposures* (LAXFRATHF/TXLCPHSEALAX) March 27-April 3, 2006], 2006-2007 *Contax G-2, L-3 Communications eXaminer 3DX 6000, and InVision Technologies CTX 5000, 2012. Photographie couleur, 124.5x221 cm. Courtesy de l’artiste; Regen Projects, Los Angeles; et Thomas Dane Gallery, London. Photo : Richard Ivey.
2/  Rebecca H. Quaytman, The Sun, Chapter 1, 2001. Sérigraphie, gesso sur bois, 50,8 x 82,2 cm. Courtesy de l’artiste et Miguel Abreu Gallery, New York.
3/  David Noonan, Untitled, 2012, sérigraphie, collage sur toile, cadre, 72.5x57 cm. Courtesy de l’artiste.

 

extrait du communiqué de presse :

 

Nicolas Bourriaud, directeur des Beaux-Arts de Paris (ENSBA)

Le 24 avril 2013, les galeries d’exposition de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) reprennent leur nom historique de « Palais des Beaux-Arts ». Le bâtiment de 1 000 m2 a été entièrement repensé pour accueillir une nouvelle formule de programmation qui reflète l’identité de l’école en confrontant oeuvres anciennes et contemporaines, artistes émergents et relecture de l’histoire de l’art récent.
C’est l’agence Neufville-Gayet Architectes, en collaboration avec le scénographe Alexis Bertrand et la conceptrice lumière Virginie Nicolas, qui a été chargée du réaménagement des espaces du Palais des Beaux-Arts. Leur intervention s’intègre au bâtiment historique, qui devient plus lumineux et plus fonctionnel. Elle révèle le caractère remarquable de ce bâtiment du XIXe siècle, autrefois dédié aux étudiants et à des expositions prestigieuses.
La nouvelle programmation du Palais des Beaux-Arts proposera trois expositions thématiques par an, reflétant le spectre historique couvert par l’école – de ses collections d’art ancien à ses jeunes diplômés, en passant par les courants émergents de l’art d’aujourd’hui et les artistes de la fin du XXe siècle.
Chaque exposition se divisera en quatre parties ou paragraphes (§), tel le rubriquage d’un magazine : La collection des Beaux-arts/ L’exposition collective d’art contemporain/ Un artiste du XXe siècle à redécouvrir/ Les jeunes artistes issus des Beaux-arts de Paris.
La collection exceptionnelle de l’ENSBA, composée de 450 000 oeuvres, disposera ainsi pour la première fois d’un lieu d’exposition permanent.

 

 

L’exposition
La première exposition de cette nouvelle programmation, « L’Ange de l’Histoire », explore le thème des ruines et du débris dans l’art. Elle prend appui sur un texte célèbre de Walter Benjamin, s’inspirant d’une aquarelle de Paul Klee afin de tracer le portrait de l’Ange de l’Histoire comme « poussé vers l’avenir auquel il tourne le dos », et assimiler le processus historique à un champ de ruines.

§ La Collection des Beaux-arts :
« La rhétorique de la ruine, du XVIe au XIXe siècle. » (Peinture, dessin, maquettes)
« Les désastres de la guerre » : Paris au lendemain de la commune, photographies de Jules Andrieu / La France de 1915 vue par le service photographique de l’Armée.
« Les ruines d’un cabinet d’amateur » : estampes de Dürer dans la collection Gatteaux.

§ L’exposition collective d’art contemporain :
Elle rassemble les oeuvres d’une génération d’artistes qui semble arpenter les décombres de l’histoire, et que l’on pourrait qualifier de « primitifs de l’ère numérique », en raison des rapports qu’ils/elles entretiennent avec les archives du web, ou de leur intérêt pour les fragments du passé et les rebuts culturels, qui passent ici du statut de readymades à celui de pièces à conviction
Avec : Marwa Arsanios, Jules de Balincourt, Walead Beshty, Carol Bove, Isabelle Cornaro, Simon Fujiwara, Haris Epaminonda, Rebecca H. Quaytman, Rashid Johnson, Josephine Meckseper, David Noonan, Lili Reynaud-Dewar, Clément Rodzielski, Slavs and Tatars, Meredyth Sparks.

§ Redécouvrir Glauco Rodrigues :
Première exposition personnelle en France de l’artiste brésilien (1929-2004), dont l’ambition était de « refondre » l’histoire de son pays à travers une peinture figurative contemporaine du pop art.
« La composition des tableaux est fragmentée, les différentes strates se côtoient sans se toucher, l’artiste opère par collage. Son travail est extrêmement critique, d’une critique sociale plutôt que politique puisque le social est l’avatar du politique[...]» Simon Njami

§ Le Belvédère est un nouvel espace dédié aux étudiants et aux jeunes artistes issus des Beaux-arts. Florian Fouché l’inaugure, du 25 avril au 20 mai. Né en 1983, il est diplômé en 2010 (Ateliers Deacon, Pataut, Faigenbaum) et du programme de recherche La Seine en 2012. Viendront ensuite Chloé Quenum, diplômée en 2011, du 23 mai au 19 juin, Puis une exposition de groupe réalisée par Éva Barto et Jean-Baptiste Lenglet, directeurs artistiques de la Revue Oscillations, du 21 juin au 7 juillet. Eva Barto est étudiante en 5e année. Jean- Baptiste Lenglet a été Diplômé/Félicité en 2012.

 

Le catalogue « L’Ange de l’Histoire » redécoupera de manière thématique les quatre sections de l’exposition. Il comprendra, entre autres, un texte de Nicolas Bourriaud (L’Ange et le signal. Fragments historiques et pièces à conviction dans l’art du XXIe siècle), des entretiens avec Jean-Yves Jouannais, Elie During et Pamela M. Lee, ainsi que les propos des artistes invités, et une section monographique consacrée à Glauco Rodrigues.

Le projet du « Palais des Beaux-Arts » illustre la nouvelle direction que Nicolas Bourriaud souhaite donner aux Beaux-arts de Paris : mettre l’art et les artistes au coeur de l’enseignement.
Critique d’art et théoricien, Nicolas Bourriaud a notamment été co-fondateur du Palais de Tokyo, conservateur à la Tate Britain à Londres et chef de l'Inspection de la Création Artistique au Ministère de la Culture et de la Communication. Il est l’auteur de Esthétique Relationnelle (Presses du réel, 1998), Formes de vie (Denoël, 1999), Postproduction (Presses du Réel, 2002) et Radicant (Denoël, 2009).