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“Mike Kelley” article 923
au Centre Pompidou, Paris

du 2 mai au 5 août 2013



www.centrepompidou.fr

 

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 30 avril 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Mike Kelley, Blue Plaid Capp/ Brown Plaid Boy,1997. Coll. Joel Ehrenkranz. Courtesy of Mike Kelley Foundation for the Arts. ©Estate of Mike Kelley All rights reserved.
2/  Mike Kelley, Comedy and Tragedy Lung, 1989. Coll. Sandra Alvarez de Toledo, Paris. Courtesy of Mike Kelley Foundation for the Arts. ©Estate of Mike Kelley All rights reserved.
3/  Mike Kelley, Estral Star #3, 1989. Coll. Ringier, Suisse. Courtesy of Mike Kelley Foundation for the Arts. ©Estate of Mike Kelley All rights reserved.

 

 

extrait du communiqué de presse :

 

commissariat :
Sophie Duplaix, conservatrice en chef, chef du service  des collections contemporaines au Musée national d’art moderne  assistée de Annalisa Rimmaudo, attachée de conservation au service des collections contemporaines du Musée national d’art moderne.

 

Le Centre Pompidou présente la première rétrospective française consacrée à l’oeuvre de Mike Kelley à travers un parcours d’une centaine d’oeuvres réalisées entre 1974 et 2011. Décédé prématurément en janvier 2012, l’artiste américain (né en 1954 à Detroit) a laissé derrière lui une oeuvre complexe, protéiforme et dérangeante, puisant tout à la fois dans la culture savante et la culture populaire.
Après une première étape au Stedelijk Museum d’Amsterdam, cette rétrospective, conçue en collaboration avec la Mike Kelley Foundation for Arts, sera ensuite présentée au PS1 de New York et au MoCA de Los Angeles. Chaque ville constitue un rendez-vous spécifique puisque chaque présentation est reconfigurée par le commissaire du lieu d’accueil. Ainsi, le parcours de l’exposition au Centre Pompidou s’articule autour des temps forts de la production de l’artiste. Les grandes installations, telle The Poetics project (avec Tony Oursler), 1977-97, sont confrontées à des ensembles de travaux plus intimistes, en particulier sur papier, issus de collections européennes et américaines. Des premières performances réalisées à Cal Arts, la célèbre école d’art de Los Angeles, à l’oeuvre graphique d’une richesse étonnante et aux dispositifs spectaculaires dans lesquels l’artiste recourt à toutes les techniques (vidéo, photographies, objets hétéroclites…), le travail érudit et teinté d’irrévérence de Mike Kelley se déploie dans un parcours visuel et sonore saisissant.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue conçu sous la direction de Sophie Duplaix, avec des textes de Jean-Philippe Antoine, John Welchman, Sophie Duplaix et Clara Schulmann.

 

Plan de l’exposition :

L’exposition s’ouvre sur les premières performances de la seconde moitié des années 1970, réalisées du temps des études de l’artiste à CalArts, et dans lesquelles l’humour et la dimension sonore sont omniprésents.
Cet intérêt pour le son et la culture musicale populaire se retrouve avec l’évocation du groupe punk rock que Mike Kelley fonde avec Tony Oursler en 1977, The Poetics, dont l’histoire, restée confidentielle, est remise en perspective dans une magistrale installation présentée initialement à la Documenta X de Cassel en 1997 puis acquise par le Centre Pompidou. La réhabilitation des histoires « mineures » est l’un des thèmes essentiels du travail de Mike Kelley.
Une importante section de l’exposition est consacrée à ce qui rendra Mike Kelley célèbre - non sans un parfum de scandale – au début des années 1990 : la série d’oeuvres intitulée Half a Man. Elle comprend de grands dessins de parties du corps (poumons, intestins, cerveaux…) associés à des dessins de sacs poubelles ou de poupées de chiffons, ainsi que des petits tapis tricotés, au sol, mettant en scène animaux en peluche trouvés ou poupées rembourrées faites main. Mike Kelley y fait dialoguer les registres psychologiques et artistiques, le régressif et la critique du minimalisme.
Une autre section s’articule autour du thème de l’éducation, avec en particulier Educational Complex, gigantesque maquette blanche constituée de la somme des établissements scolaires qui ont jalonné la vie de Mike Kelley. Les parties lisses, où l’architecture n’est pas détaillée, correspondent aux zones que la mémoire n’a pas su restituer, symptôme, selon l’artiste, de l’occurrence d’un traumatisme.
La question de la mémoire refoulée et la création de souvenirs écran innerve tout un pan du propos de Mike Kelley, depuis cette oeuvre majeure jusqu’aux installations du corpus Day is Done, fictions créées à partir d’images d’activités extra-scolaires de lycéens ou d’étudiants, telles les fêtes déguisées ou autres rituels compétitifs hors norme.
Le parcours s’achève sur une salle consacrée à un ensemble autour de la série Kandors, inspirée par la ville mythique de Superman. Mike Kelley a décliné les représentations multiples de la cité fictive sous d’innombrables formes, depuis les grandes installations lumineuses jusqu’aux microcosmes colorés.