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“Mesures et disparition” Krijn de Koning – Kees Visser – Navid Nuur
à l'Institut Néerlandais, Paris

du 7 mai au 30 juin 2013



www.institutneerlandais.com

 

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 6 mai 2013.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Navid Nuur, Recaptured from the Collective, 2006 -2011. Courtesy Galerie Martin van Zomeren, Amsterdam/ Galeria Plan B, Berlin.
2/  Krijn de Koning, Work for Achmea (videoroom), Achmea Leyde, Pays-Bas, 2012. Courtesy Slewe Galerie, Amsterdam.
3/  Kees Visser, feuille du Catalogue raissoné, 1992 jusqu’à présent. Courtesy Galerie Jérôme Poggi.

 


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Interview de Marieke Wiegel, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 mai 2013, durée 5'43". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaire : Marieke Wiegel

 

Dans cette exposition, les oeuvres de trois artistes conceptuels néerlandais de premier plan, Kees Visser (1948), Krijn de Koning (1963), et Navid Nuur (1976) occupent une place majeure. La mesure, la couleur, l’espace et les rapports que l’artiste entretient avec son environnement sont prépondérants pour le travail de ces trois créateurs. Bien qu’ils ne soient pas de la même génération, leur approche conceptuelle de l’art forme un lien essentiel entre ces artistes et leurs oeuvres. De plus, Navid Nuur, Krijn de Koning et Kees Visser représentent tous trois des noms importants dans l’art contemporain néerlandais ainsi que dans le champ culturel français. Cette exposition montre des oeuvres sur papier récentes de Kees Visser ainsi que quelques travaux des années 1970 et 1980. Krijn de Koning crée une nouvelle installation, spécialement pour les salles de l’Institut Néerlandais. Et plusieurs installations conceptuelles récentes, dites « interimodules », de Navid Nuur sont exposées. Une salle est entièrement consacrée aux études et esquisses de ces artistes.  Les rapports de l’artiste à l’espace - qui peut être l’espace d’exposition mais aussi l’espace du monde extérieur - forment le thème central de cette remarquable exposition. La création et la disparition au sein de l’oeuvre sont des processus qui fascinent et inspirent les trois artistes.

 

 

Les artistes

Dans l’oeuvre récente de Kees Visser (1948), la recherche sur les mots et la structure de la langue a un rôle essentiel. Vient ensuite l’évolution vers une traduction plus abstraite qui trouve finalement son expression dans la peinture et plus particulièrement dans l’utilisation de la couleur et de formes géométriques. Kees Visser quitte les Pays-Bas dans les années 1970 pour s’installer en Islande. À ce moment-là, son oeuvre présente des affinités avec l’art abstrait et Fluxus. Il vit en Islande pendant quinze ans près de la nature, ce qui influence sensiblement son travail. Dans les années 1990, son travail devient plus sériel et méthodique, ce qui donne naissance à de grandes peintures monumentales et monochromes sur papier qui constituent encore une partie importante de son oeuvre actuelle.
L’exposition Kees Visser - Krijn de Koning - Navid Nuur / Mesures et disparition, montre quelques-unes des peintures monumentales de Kees Visser. Une sélection du catalogue raisonné établi par l’artiste en personne et composée de feuilles avec des maquettes de son oeuvre dévoile le processus créatif de l’artiste. De plus, des esquisses permettent de comprendre non seulement comment l’artiste schématise et structure son travail, mais aussi les expériences qu’il mène sur la forme et la couleur.
L’oeuvre de Kees Visser a intégrée, entre autre, dans les collections des musées suivants : le musée Frans Hals à Haarlem, le Stedelijk Museum à Amsterdam, le Gemeentemuseum à La Haye, le Museum of Modern Arts à New York, le Victoria and Albert Museum à Londres et le FRAC Bretagne. En 2013, la National Gallery of Iceland, à Reykjavik, présente une rétrospective de l’artiste. En mars 2013, il participe à une exposition de groupe au FRAC PACA, dans le cadre de l’inauguration du nouveau bâtiment conçu par l’architecte Kengo Kuma. Parallèlement Kees Visser a une exposition individuelle du 23 mars au 27 avril 2013 à la Galerie Jérôme Poggi à Paris, qui représente l’artiste.

L’essence du travail spatial de Krijn de Koning (Amsterdam, 1963), c’est la transformation des espaces. En utilisant une palette des couleurs conçue pour l’espace et en ajoutant des structures sculpturales et architecturales à la fois Krijn de Koning construit et transforme l’espace . L’artiste permet au spectateur d’avoir une expérience différente de l’environnement où s’inscrit son oeuvre. Il souhaite briser le regard conditionné en renforçant ou en accentuant certains éléments au sein d’un espace. Krijn de Koning crée une nouvelle installation, spécialement pour les salles de l’Institut Néerlandais. Pour l’une des salles au premier étage - un salon d’un hôtel particulier français du XIXe siècle - il conçoit une construction architecturale et labyrinthique dans laquelle des surfaces bidimensionnelles et des formes tridimensionnelles débordent et s’entremêlent pour modifier l’expérience de l’espace du visiteur. En plus de cette oeuvre in situ, la maquette de l’installation du patio du musée des Beaux-Arts à Nantes et des collages et études de Krijn de Koning sont exposés.
C’est grâce à ses installations et son utilisation particulière de la couleur que l’artiste a remporté en 2007 le prestigieux Prix Sikkens. Récemment, le travail de Krijn de Koning a été montré lors d’expositions dans l’Espace d’art contemporain La Tôlerie à Clermont-Ferrand (2012), au cours de « L’art dans les Chapelles » à Pontivy (2012), dans la Nieuwe Kerk à Amsterdam (2010) et au musée Boijmans van Beuningen à Rotterdam (2011). Son oeuvre est intégrée aux collections de divers musées, notamment celles du Centraal Museum à Utrecht, du Stedelijk Museum à Amsterdam, du Museum Boijmans van Beuningen à Rotterdam, du FRAC Bretagne, du FRAC Bourgogne et du FNAC.

Navid Nuur (Téhéran, 1976) définit son travail par le néologisme « interimodule » et non pas par le terme de sculpture ou d’installation. Dans sa vision, les sculptures et installations sont trop immobiles pour former le lien spatio-temporel qu’il désire entre ses oeuvres, leur environnement et le public. La relation entre le concept artistique et la forme joue un rôle clé dans l’oeuvre de Navid Nuur. La forme évolue par le biais de spécifications ou de règles artistiques, et l’intuition constitue ici un facteur déterminant pour l’artiste. La simplicité relative de la construction de ses oeuvres et le choix de matériaux ordinaires, bon marché, font partie des règles artistiques établies par l’artiste.
Récemment, le travail de Navid Nuur a été montré dans des expositions personelles au centre Parasol Unit à Londres (2013), Matadero à Madrid (2012), au GAMeC à Bergame (2012) et au Kunst Halle Sankt Gallen (2011). Cette année, Navid Nuur aura une exposition individuelle au Centre Pompidou à Paris et au musée Bonnefanten à Maastricht. L’Institut Néerlandais a déjà présenté des oeuvres de Navid Nuur pendant l’exposition Through an open window, Art contemporain de la Rabo Art en 2012. L’oeuvre de Navid Nuur fait également partie des collections du musée De Hallen, à Haarlem et de S.M.A.K., à Gand. L’artiste vit et travaille à La Haye et il est représenté par la Galerie Martin van Someren à Amsterdam et par la Galeria Plan B à Berlin.
L’exposition Kees Visser - Krijn de Koning - Navid Nuur / Mesures et disparition, montre une sélection d’oeuvres récentes de Navid Nuur, et notamment l’installation Hitherto (2010) et Recaptured from the Collective, 2006-2011.
Navid Nuur présente au même moment, une exposition à l’Institut Néerlandais et deux présentations importantes au Centre Pompidou : Image dans la sculpture / Image Into Sculpture, Espace 315, Centre Pompidou du 2 mai au 5 août et Ta-da, Galerie des Enfants, Centre Pompidou, du 27 avril au 23 septembre