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“Aude Couvercelle” finaliste du concours La Convocation

Dans le cadre de notre partenariat média avec le concours La Convocation, dédié aux élèves inscrits en écoles d’art, les 10 finalistes se prêtent à l’exercice de l’interview, aujourd’hui, nous découvrons le travail de Aude Couvercelle.



www.audecouvercelle.com

www.laconvocation.fr

029_Aude-Couvercelle029_Aude-Couvercelle029_Aude-CouvercelleLégendes de gauche à droite :
1/  Portrait de Aude Couvercelle.
2/  Aude Couvercelle, Time Zone II, 2016. Sculpture polystyrène. 180 x 70. Nancy, France.
3/  Aude Couvercelle, Souffle II, 2016. Installation sonore. papiers d'aluminium, ventilateur, vent, clous. dimensions variables. Nancy, France.

 


Quel est votre parcours avant d’entrer en école d’art ?
Je suis rentrée aux Beaux Arts de Metz juste après l’obtention de mon bac L option Art plastique à Nancy. C’était tout naturellement que je me suis tournée vers les Beaux Arts pour poursuivre mes études.

Quelle est votre école ? Comment l’avez-vous choisi ? Avez-vous préparé plusieurs concours en école d’art ? Votre école actuelle était-elle votre premier choix ?
J’ai fini mon cursus à école nationale supérieure d’art et de design de Nancy où je suis rentrée lors de ma troisième année. J’ai débuté mes études aux beaux arts de Metz, avant d’obtenir en 2e année le concours de Nantes et de Nancy. J’ai choisi d’aller à l’école de Nancy, car celle-ci me permettait d’envisager un post diplôme et un échange universitaire au Canada, travailler dans des ateliers tournés vers la gravure, la photo et ainsi profiter du déploiement du campus ARTEM.

Aujourd’hui en février 2017, à quelle étape de votre “scolarité” êtes-vous arrivé(e) ?
Je suis diplômée depuis juin dernier, mais j’ai choisi d’entamer une « sixième année » afin de faire des stages. Je travaille actuellement à l’atelier de l’artiste Xavier Veilhan en tant qu’assistante de production.

Quelle est votre pratique plastique ? Comment votre pratique s’est elle imposée à vous ? Pouvez-vous nous raconter sa naissance, son histoire ?
XXXX

Comment définissez-vous votre pratique plastique ?
Je pense que j’ai une pratique plutôt pluridisciplinaire, j’ai touché à plusieurs médiums au cours de mon cursus, notamment la gravure, le son, la vidéo, la performance et la photographie et par la suite les installations et les sculptures qui sont pour moi indissociables.

Si vous deviez résumer votre pratique plastique en 5 mots, quels seraient-ils et pourquoi ?
Transversale, minimaliste, protocolaire, économique, répétitive

Comment se nourrit votre pratique plastique ? Quelles sont vos influences, vos références ? L’histoire ou votre histoire personnelle fait-elle partie des sources d’inspiration de votre pratique ?
Je pense que mon travail a trouvé une très forte influence dans mes voyages et dans les paysages.
Ma pratique a également pris un tournant majeur lors de la rétrospective des wall drawings de Sol LeWitt au Centre Pompidou Metz.
Cette pratique rigoureuse et protocolaire pendant plusieurs semaines a profondément marqué mon travail. Encore aujourd’hui je ressens les influences de cette expérience intense et enrichissante.

Si vous avez eu une autre formation, une autre vie, avant d’entrer en école d’art, est ce que celle-ci a une influence sur votre pratique ?
XXXX

Pouvez-vous nous d’écrire l’œuvre qui vous semble pour l’instant la plus aboutie et qui définit aux mieux votre pratique ?
Je pense que l’une de mes pièces les plus abouties est ma sculpture Time Zone II, car je pense que c’est sans doute l’une de mes pièces où la réalisation finale ressemble le plus à l’idée maitresse. J’ai élaboré plusieurs maquettes avec différents matériaux et différentes tailles, avant de me tourner finalement pour des raisons de coût, de poids et de conception vers le polystyrène. Cette sculpture évoque un certain nombre de mes questionnements au sujet de ma pratique, par exemple le travail autour de la géographie et de la géopolitique, du territoire visible et invisible, et des lignes arbitraires qui structurent notre territoire et modifient notre perception de l’espace.

Comment pensez-vous et envisagez-vous l’évolution de votre pratique plastique ?
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En tant qu’étudiant(e) en école d’art, vous sentez-vous déjà artiste ? Pour vous qu’est ce qu’un artiste ? Que signifie pour vous ”être un artiste”, devenir un artiste ?
Étant donné que je ne suis plus étudiante, j’envisage dans un avenir proche une carrière artistique. Pour moi, être artiste relève de la nécessité de s’exprimer, je ne pense pas qu’on ait le choix. Dans ce cas là, l’art s’impose à nous, c’est plus proche du sacerdoce, de la vocation. Mais malheureusement, cela ne permet pas toujours d’en vivre. L’artiste aujourd’hui peut être aussi bien graphiste, régisseur, commissaire, assistant artistique, galeriste, auto-entrepreneur, membre d’une association ou d’un collectif.

Une fois votre diplôme obtenu, votre pratique validée par un jury de professionnels, comment imaginez-vous votre avenir ?
Je suis déjà dans cette phase. Pour le moment j’essaie d’avoir une activité artistique tout en travaillant dans le secteur culturel. J’envisage également dans le moyen terme de faire des résidences artistiques en France et/ou à l’étranger. Je pense que c’est un bon compromis pour continuer de créer dans un contexte culturel, avoir de la visibilité et un apport financier pour le financement de ces pièces.

Comment votre école s’implique t-elle dans l’avenir de ses élèves ? A-t-elle des cours, des ateliers qui vous prépare au côté administratif de la vie d’un artiste, à la diffusion de votre travail ?
Les Beaux Arts de Nancy nous préparent relativement bien à l’avenir compliqué du statut des artistes sur le plan administratif. Nous avons eu un certain nombre de sessions obligatoires de cours de fiscalisation en 4e et 5e année. Même si je dois avouer que je suis encore très perdue sur ces questions et que je n’ai pas encore tout intégré parfaitement, je me sens moins désarmée quant à mes droits en tant que jeune artiste.

Comment pensez-vous que le concours La Convocation peut vous aider à “professionnaliser” votre pratique artistique ?
Je pense que le concours va apporter à tous les finalistes et aux prés sélectionné(e)s une plus grande visibilité autour de notre travail et va nous permettre de nous mettre en relation avec des professionnels du monde de l’art.

En tant qu’étudiant(e) en école d’art, quel est votre regard sur la scène artistique, le marché de l’art ?
Ayant travaillé dans une grande galerie, je pense que les principaux acteurs du marché de l’art gravitent autour d’un milieu relativement restreins d’artistes dont la cote et la popularité ont de la valeur sur le marché international. Il y a ensuite pleins de galeries de plus petites envergures qui proposent des oeuvres peut être un peu moins « commerciales », mais toutes aussi intéressante, j’ai l’impression qu’elles doivent se battre beaucoup plus pour se faire une place sur le marché de l’art.

Pensez-vous que votre pratique, votre démarche peut avoir sa place dans la scène artistique et le marché de l’art ? Avez-vous déjà pensé à une stratégie à adopter pour être visible ?
Mon travail est actuellement présenté à la galerie NaMiMa de Nancy pour l’exposition Terra Incognita des commissaires Claire Andrzejczak et Mélanie Tisserant et il sera bientôt diffusé par l’association parisienne Fanatikart qui permet d’acquérir une plus grande visibilité aux jeunes artistes.

Si les lecteurs de FranceFineArt étaient de futurs collectionneurs, institutions, musées, centres d’art, galeries, curateurs, résidences d’artistes, fondations d’entreprises, bourses de création, ect… que souhaitez-vous leurs dire pour titiller leurs esprits et leurs donner envie de découvrir votre travail ?
Je pense que mon travail répond à des enjeux contemporains, en questionnant des notions de territoire et d’espace. Pour moi tout est paysage. J’aime travailler à l’aide de document comme les cartes, car malgré leurs aspects figés dans le temps, le monde lui est en constante mutation. C’est ce que je cherche à représenter et à faire transparaître. J’aime m’intéresser aux mouvements les plus subtils des territoires, par leurs aspects sonores, technologiques ou cartographiques. J’utilise des outils de géolocalisation tels que GoogleMaps ou les GPS que je me réapproprie comme médium pour composer mon travail.




Pour tout savoir sur le concours, retrouvez l’interview de Thomas Lapointe, co-fondateur de La Convocation : www.francefineart.com/index.php/chroniques/14-agenda/agenda-news/2160-101-chronique-anne-frederique-fer


 

Les prochains rendez-vous :

- du 25 au 29 avril 2017 avec une exposition collective sous la forme d'un parcours artistique à travers 5 lieux : galerie Laure Roynette, galerie Escougnou-Cetraro, galerie Pascaline Mulliez, Maëlle Galerie, Cité internationale des Arts.

- du 4 au 20 mai 2017 avec une exposition collective réunissant les 10 finalistes dans un même lieu, à Ourcq Blanc.