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“Victor Vaysse” finaliste du concours La Convocation

Dans le cadre de notre partenariat média avec le concours La Convocation, dédié aux élèves inscrits en écoles d’art, les 10 finalistes se prêtent à l’exercice de l’interview, aujourd’hui, nous découvrons le travail de Victor Vaysse.



victorvays.se

www.laconvocation.fr

034_Victor-Vaysse034_Victor-Vaysse034_Victor-VaysseLégendes de gauche à droite :
1/  Portrait de Victor Vaysse.
2/  Victor Vaysse, While True, 2016. Dimensions variables,Techniques mixtes. Crédit : Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains.
3/  Victor Vaysse, Schrimps, 2016. 94x72x39cm, Résine, Polyester encre pigmentaire.

 


Quel est votre parcours avant d’entrer en école d’art ?
C’est après l’obtention d’un DUT Technique de commercialisation que j’ai intégré l’Ensba Paris puis le Fresnoy - Studio national des arts contemporains.

Quelle est votre école ? Comment l’avez-vous choisi ? Avez-vous préparé plusieurs concours en école d’art ? Votre école actuelle était-elle votre premier choix ?
Je suis actuellement en fin de parcours au Fresnoy - Studio national des arts contemporains, après mes études aux Beaux-Arts, je sentais la nécessité de parfaire mon cursus dans un établissement où la création artistique est placée au centre d’une structure professionnelle de production.

Aujourd’hui en février 2017, à quelle étape de votre “scolarité” êtes-vous arrivé(e) ?
À la fin, enfin je crois …

Quelle est votre pratique plastique ? Comment votre pratique s’est elle imposée à vous ? Pouvez-vous nous raconter sa naissance, son histoire ?
Passionné de photographie depuis mon plus jeune age, c’est après mes études de commerce que j’ai décidé de passer le concours des Beaux-Arts de Paris car il m’était inconcevable de m’insérer dans le monde avec les perspectives offertes par ces études commerciales. Je suis alors entré aux Beaux-Arts dans l’atelier de Patrick Tosani où j’ai pu découvrir le monde de l’art et, où de projets en projets, j’ai pu construire une pratique à la croisée de la photographie et de la sculpture.

Comment définissez-vous votre pratique plastique ?
Ma pratique plastique naît d’une soif d’observation et d’analyse. Ma pratique est guidée par mes envies qui me mènent vers des sujets et des aspirations hétéroclites. Elle trouve sa genèse dans une pratique d’atelier ou j’amène l’image pour la transformer, lui donner un corps.

Si vous deviez résumer votre pratique plastique en 5 mots, quels seraient-ils et pourquoi ?
J’essaye de ne pas cloisonner ma pratique c’est pourquoi il est difficile pour moi de mettre 5 mots qui définiraient ma pratique. Je peux néanmoins en citer un : «  hétéroclite »

Comment se nourrit votre pratique plastique ? Quelles sont vos influences, vos références ? L’histoire ou votre histoire personnelle fait-elle partie des sources d’inspiration de votre pratique ?
En tant que photographe, je me nourris de voyages; en tant que sculpteur, je me nourris des formes contemporaines; en tant qu’artiste de poésie; en temps que citoyen de philosophie. Mes références artistiques vont de Henri Cartier Bresson à Sterling Ruby en passant par Robert Breer. Je n’inscris pas mon travail dans une démarche biographique, je cherche un vocabulaire formel que je puise dans la relation qu’entretient l’espace public et l’espace commercial.

Si vous avez eu une autre formation, une autre vie, avant d’entrer en école d’art, est ce que celle-ci a une influence sur votre pratique ?
Je pense que toutes les expériences nous nourrissent et influence notre création. En revanche je ne saurais dire avec précision dans quelle mesure mes études passées se répercutent dans ma création. Ce que je peux dire c’est qu’avoir étudié les techniques de commercialisation m’a permis d’affûter mon regard sur la société et sur les media employés par les acteurs du monde marchand.

Pouvez-vous nous d’écrire l’œuvre qui vous semble pour l’instant la plus aboutie et qui définit aux mieux votre pratique ?
Je pense qu’aujourd’hui l’oeuvre qui porte le plus mes envies et la suite de ma recherche est « while True », l’oeuvre que j’ai réalisée au Fresnoy. Cette pièce cristallise mes recherches autour de l’espace photographique comme un espace sculptural indépendant et amène plus avant mes recherches sur la porosité entre les media artistiques.

Comment pensez-vous et envisagez-vous l’évolution de votre pratique plastique ?
J’aimerais scinder ma pratique en plusieurs parties. D’un côté une pratique d’atelier forte et de l’autre des pièces plus ambitieuses de l’ordre de « l’oeuvre monde » qui intègreraient à la fois les recherches menées dans l’atelier et une partie plus scientifique ou numérique.

En tant qu’étudiant(e) en école d’art, vous sentez-vous déjà artiste ? Pour vous qu’est ce qu’un artiste ? Que signifie pour vous ”être un artiste”, devenir un artiste ?
Cette question est encore pour moi ouverte, je pense qu’être artiste c’est se sentir appartenir au monde artistique, se sentir légitime de se dire artiste.

Une fois votre diplôme obtenu, votre pratique validée par un jury de professionnels, comment imaginez-vous votre avenir ?
Ayant déjà obtenu mon DNSAP en juin 2015, j’essaie de ne pas trop imaginer mon avenir, de travailler le plus possible car je sais que le temps d’atelier est un temps précieux et qu’il est plus difficile d’en profiter hors des structures pédagogiques pour des raisons de temps, d’opportunités et d’argent. Je vois mon avenir compris entre des temps d’écriture et des temps de production, dans le meilleur des cas…

Comment votre école s’implique t-elle dans l’avenir de ses élèves ? A-t-elle des cours, des ateliers qui vous prépare au côté administratif de la vie d’un artiste, à la diffusion de votre travail ?
Le Fresnoy est une structure qui est très soucieuse d’inscrire ces anciens élèves dans de nombreux projets, et qui tente le plus possible de diffuser les travaux réalisés en son sein. Etant donné le caractère post-diplôme de l’école, elle ne propose pas d’ateliers à thème ou autre cours obligatoires. L’étudiant est considéré comme un artiste, et il lui incombe de réaliser les démarches administratives quand ce n’est pas déjà fait.

Comment pensez-vous que le concours La Convocation peut vous aider à “professionnaliser” votre pratique artistique ?
La Convocation est, pour moi, une chance de rencontrer de nouveaux acteurs et d’exposer mon travail dans un lieux et des conditions d’accrochage professionnel. Je pense que La Convocation apporte une visibilité nécessaire au développement professionnel de l’artiste.

En tant qu’étudiant(e) en école d’art, quel est votre regard sur la scène artistique, le marché de l’art ?
Je pense qu’il n’y a pas qu’une seule scène et donc plusieurs marchés, et qu’il est très important pour un artiste de trouver le cercle dans lequel sa pratique peut se développer et de se construire un entourage solide, d’artistes, de critiques, de collectionneurs etc..

Pensez-vous que votre pratique, votre démarche peut avoir sa place dans la scène artistique et le marché de l’art ? Avez-vous déjà pensé à une stratégie à adopter pour être visible ?
Tout dépend du marché et de la scène dont vous parlez. Malgré ma jeune expérience, j’ai pu côtoyer plusieurs scènes artistiques et je suis convaincu qu’il existe une place pour chaque artiste. Je ne pense pas en terme de stratégies mais plutôt en terme de travail et de rigueur.

Si les lecteurs de FranceFineArt étaient de futurs collectionneurs, institutions, musées, centres d’art, galeries, curateurs, résidences d’artistes, fondations d’entreprises, bourses de création, ect… que souhaitez-vous leurs dire pour titiller leurs esprits et leurs donner envie de découvrir votre travail ?
« Venez à l’atelier, j’ai un barbecue, il fait beau » (sic)




Pour tout savoir sur le concours, retrouvez l’interview de Thomas Lapointe, co-fondateur de La Convocation : www.francefineart.com/index.php/chroniques/14-agenda/agenda-news/2160-101-chronique-anne-frederique-fer


 

Les prochains rendez-vous :

- du 25 au 29 avril 2017 avec une exposition collective sous la forme d'un parcours artistique à travers 5 lieux : galerie Laure Roynette, galerie Escougnou-Cetraro, galerie Pascaline Mulliez, Maëlle Galerie, Cité internationale des Arts.

- du 4 au 20 mai 2017 avec une exposition collective réunissant les 10 finalistes dans un même lieu, à Ourcq Blanc.