Aujourd’hui j’ai trouvé sur le Web à l’adresse : www.museepicassoparis.fr/informations/informations-pratiques/ : « Le Musée Picasso Paris vous ouvrira ses portes en automne 2014 » Phrase sibylline par excellence, promesse pour rendre les touristes heureux… Fermé depuis 5 ans, le musée Picasso va bientôt ouvrir !
Trainant mes bottes depuis des années dans ce quartier, j’ai à chaque fois le plaisir très sadique, certainement dû au fait que moi même j’en souffre, de renseigner des touristes français et étrangers ; « oui, oui, le musée Picasso c’est tout de suite là, c’est la deuxième rue à droite… mais il est fermé, on ne sait vraiment pas quand il ouvrira ! ». Dépité le voyageur se repliera vers d’autres quartiers, d’autres destinations culturelles.
Mais dans ce quartier il y reste ce qui en fait la vie, ceux qui, contrairement au musée, sont ouverts toute la journée. Ces commerçants qui font le confort, si ce n’est le bonheur, de tous ceux qui passent par là. Déjà, depuis 2011 on leur promet pour bientôt la réouverture du musée. D’une année sur l’autre il est censé ouvrir, 2012, 2013, juin 2014 promis juré, dixit le maire du 3eme, qui n’y peut grand chose, dans une réunion spécifique à la mairie. Ce sera septembre 2014 ? Le site du musée promet l’ouverture en automne !
Avant sa fermeture pour travaux en 2009, le musée avait une fréquentation d'un demi million de visiteurs par an ! Ça fait beaucoup de monde pour ce petit quartier ! On comprend que les commerçants aient investi dans leur entreprise : rénovation, agrandissement, achat même. Il y a les boutiques, ces dépences inutiles et perdues, mais aussi toutes les personnes qui y travaillent. Beaucoup de gens dépendent économiquement de l’ouverture du musée. Il semble qu'ils aient été oubliés.
Pour les touristes on aurait plutôt tendance à plaisanter, mais pour ce qui fait la vie et l’économie d’un quartier, cela n’aurait-il pas d’importance ? Derrière il y a des gens, des vies, des familles, méprisés par des élus, des administrations, avec leurs querelles personnelles ou de groupe de pouvoir ils n’ont que faire de la population et de la république, qui les ont désignés aux postes de responsabilité qu’ils occupent.
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