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“Un « trigger », ou en français un déclencheur, c’est un contenu — des mots, des images, un son, parfois même une odeur — qui déclenche chez quelqu’un ayant vécu un évènement traumatisant le souvenir de cet évènement, parfois suivi de moments très difficiles comme des crises d’angoisse, de flash-back et d’autres éléments qui se retrouvent dans le trouble de stress post-traumatique.”
Il s’agit donc d’une « alerte » qui doit par un signalement spécifique et conformément à un protocole mis en place par une structure validée, aider à déterminer si la nature d’une œuvre est susceptible de provoquer un trouble. Une mise en garde de rigueur. La question s’est posé avec force aux Etats Unis d’Amérique, sur la pertinence ou non de prévenir les lecteurs d’ouvrages ayant été identifiés comme susceptibles de provoquer des traumatismes. Le dernier en date, sans doute le plus emblématique est le livre Gatsby le Magnifique (titre original en anglais : The Great Gatsby) troisième roman de l'écrivain américain Francis Scott Fitzgerald (1896-1940).
Résumé de l’œuvre : Nick Carraway vient s’installer près de New York pour devenir broker. Sa famille, issue du Middle West, est aisée mais beaucoup moins que celle de sa cousine Daisy. Celle-ci est mariée à Tom Buchanan, un macho narcissique, infiniment riche et raciste. Nick passe la journée chez eux, où il fait la connaissance de Jordan Baker qui lui apprend deux choses : Tom a une amante à New York, qui le harcèle au téléphone sans gêne, Nick vit juste en face de chez l’homme mystérieux et célèbre, le fameux Gatsby qui donne régulièrement de somptueuses fêtes dans sa sublime villa…
Il y est question de violence, d’alcool et de suicide…Et ainsi de suite.
Au regard d’un tel déploiement de dérèglements en tous genres, le principe du Trigger Warning devrait naturellement s’appliquer et sans discussion possible.
Un peu comme sur les paquets de cigarettes, où la loi oblige le signalement des méfaits du tabac par un avertissement en toutes lettres, par des photographies évocatrices et si besoin par quelques pictogrammes permettant une compréhension universelle des dangers. Pour un livre, c’est plus compliqué, il faudrait quelque chose qui ne soit pas excluant, pas censurant, mais suffisamment clair pour informer. L’idéologie presque totalitaire d’un bien être obligatoire.
Mais surtout pas de censure ! C’est pas feng shui et il faut « garder » cet argument excluant pour dénoncer quelques dictatures de circonstance.
Ce prodigieux principe de précaution est originaire des States, grand pays « régulateur » planétaire et nous imaginons sans trop de difficulté l’extension possible de cette doctrine lors d’un différent avec un pays qui ne partage pas les mêmes convictions idéologiques.
Pour revenir à nos « moutons » disons que cette dernière apparition dans le paysage des normes, devrait normalement s’accompagner par une « propagande » visant à organiser un peu plus la vie de chacun et par là même la bonne façon de consommer. Sans doute qu’une application smart phone du même type que Chazam (reconnaissance musicale instantanée) pourrait voir le jour afin d’identifier immédiatement ce que contient chaque œuvre littéraire.
Mais là il ne s’agit pas d’un best of de l’œuvre, mais d’une mise en garde de rigueur.
Après évidemment ce serait le tour de l’ensemble des œuvres d’art de tous les musées, de tous les films, des vidéo de tous les pays.
Une sorte de « chazamisation » de toutes les productions de l’humanité depuis l’Antiquité ! Bien voir, bien lire ce qu’il faut voir et lire correctement.
Il s’agit ici de nous préserver, de nous protéger, de nous permettre d’atteindre la plénitude physique en arrangeant « son intérieur » pour permettre aux énergies vitales positives de l'univers de circuler librement. Bien vivre c’est bien consommer.
Pour conclure, l’important est de se rappeler que les Trigger Warnings sont un outil simple pour vivre dans une communauté heureuse.
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