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“la chronique de Marc Lazareff”
Photographie : les maniaques du sac

Paris, le 26 juin 2014

 

Le sac du photographe (sinon de studio) est un monde. Il peut se résumer à une poche de vêtement, avoir des bretelles, des roulettes. Il peut l'accompagner au coin de la rue ou de lieux sans rues. Il est un contenant et un contenu, tout un raccourci des images espérées.

Il peut y avoir dans ce sac le dernier boîtier numérique et son/ses zooms, avec l'ordinateur pour expédier les reportages. Ou une chambre "de voyage" avec ses objectifs sur planchette et ses plan-films, comme au siècle passé. Ou un petit compact numérique avec juste une batterie de rechange, dans la poche. Ou un antique Rolleiflex, ou Canon/Nikon/Pentax ou autre vielle gloire et du film proprement bobiné, prêt à être ému (je veux dire impressionné).

Pour un photographe qui sait où il va (ou qui croit le savoir), le moment du choix du sac -- et de ce qu'il peut contenir -- est déjà un départ, comme pour un marin. La suite ne dépend pas que de lui.

C'est sans doute pour cela que sur la Toile, parmi les fils de discussion liés au matériel du photographe, et (peut-être) sauf pour la cas du sac-poche, un de ceux qui donne lieu aux débats les plus soutenus concerne le simple contenant; plus même que les optiques, qui pourtant sont l'excuse facile du manque de réussite. Mais peut-être les premiers peintres "sur le motif" ont-ils eu les mêmes discussions pour le transport de leurs chevalets et boîtes de peinture ?