BMW et le musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône
28 novembre 2014, rencontre avec François Cheval, directeur du musée Nicéphore Niépce et avec Natasha Caruana, 4ème lauréate, lors du dernier jour de sa résidence au musée à Chalon-sur-Saône.
Quand je pose la question à François Cheval, pourquoi une résidence photographique au sein du musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône, berceau de la naissance de la photographie par son créateur Nicéphore Niépce, il me répond que l’idée qu’il y a une primauté de l’invention à Chalon-sur-Saône fait que cette ville a dans son ADN l’origine de ce mal moderne qu’est l’image mécanique. Le musée Nicéphore Niépce n’est pas un musée à la gloire d’un homme ou de la technique photographique, c’est un musée où l’on réfléchit autour de cette image mécanique, comment elle a changé notre rapport au monde, sur la réflexion de Nicéphore Niépce quand il pose l’idée de capter le réel grâce à la lumière et de pouvoir la multiplier. Avec son équipe, le musée est un laboratoire de recherche, de réflexion et un lieu de production. Le musée devient alors un acteur de l’histoire de la photographie en mettant son savoir-faire au service des photographes et de leurs créations.
C’est dans cette dynamique, que la résidence BMW a vue le jour en 2011. L’alliance d’une institution et d’un grand fabricant d’automobiles réunissant leurs ingénieries pour parrainer un jeune artiste en l’aidant à réaliser un projet qu’il ne pourrait pas faire ailleurs.
Natasha Caruana, 4ème lauréate de la résidence BMW, a choisi une alliance d’un autre ordre. Son travail porte sur le regard de l’impact des nouvelles technologies dans les relations sociales et amoureuses. Pour sa résidence BMW, elle a choisi de s’interroger sur le coup de foudre. Événement amoureux particulier qu’elle vient d’expérimenter - à quelques jours de la résidence, elle se marie avec son “coup de foudre” - .
Lors des trois mois de la résidence, dans une sorte de protocole scientifique, Natasha Caruana met en place des expériences sur la notion du coup de foudre. Elle a rencontré et recueilli les témoignages de personnes ayant fait cette expérience, en les remettant dans cette sensation physique du premier regard amoureux.
Le projet est encore en cours de recherche, mais Natasha Caruana peut déjà nous affirmer qu’il n’y a pas d’explication au phénomène du coup de foudre. Les expériences sont tellement différentes qu’on ne peut pas généraliser et c’est très bien ainsi, les choses restant inexpliquées permettent de continuer à réfléchir.
Nous avons donc hâte de voir le résultat final cet été lors de la 46ème édition des Rencontres d’Arles et de lire le compte rendu des expériences avec la publication du livre.
www.museeniepce.com/index.php/musee/s-engager-avec-le-musee/Mecenes-et-Partenaires www.bmw.fr/fr/topics/univers-bmw/nos-engagements/bmw-art-culture/la-photographie/introduction.html www.natashacaruana.com
|