contact rubrique livres & édition : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Livres

 

“Vera y Victoria” photographies de Mar Sáez

André Frère Éditions

 

www.andrefrereditions.com
www.andrefrereditions.com/livres/a-paraitre/vera-y-victoria/
www.marsaez.com

 

053_livres_Mar-Saez053_livres_Mar-Saez

Légendes de gauche à droite :
1/  Couverture de “Vera y Victoria” de Mar Sáez aux éditions André Frère. © Mar Sáez.
2/  Portrait de Mar Sáez. Archive de l’artiste.

 



Vera a avoué à Victoria qu’elle était transexuelle le jour où elles s’embrassèrent pour la première fois, c’était dans un parc. Cette révélation n’a rien changé à leur attirance respective, et au cours des quatre années où elles vécurent ensemble, elles s’aimèrent comme elles n’avaient jamais aimé auparavant. Durant cette période, Vera et Victoria n’étaient plus deux personnes distinctes, elles ne furent plus qu’une et construisirent une maison ensemble, emplie de rêves et de projets d’avenir. Vera et Victoria restèrent indifférentes au regard que l’on pouvait porter sur leur relation, et s’adonnèrent complètement à leur amour et à leur passion.

Le livre prend la forme d’un journal visuel, réalisé entre 2012 et 2016 à travers lequel l’auteur Mar Saez tente de pénétrer puis de décrire l’univers intime de Vera et Victoria. L’univers d’une relation amoureuse très intense à travers lequel de nouvelles facettes des rapports dans le couple ont émergées. Pas mieux, pas pire, que pour un autre type de couple.

https://vimeo.com/126060369




Interview de Mar Sáez par Mathilde Jamin [réalisée en espagnol, traduction en français par Mathilde Jamin]



Mathilde Jamin : Para empezar, ¿podría explicarnos cómo llegó a la fotografía?

Mar Sáez :
Llegué a la fotografía durante la infancia porque mi padre siempre tenía mucha afición. La cámara ha estado muy presente en mi casa. Siempre me ha encantado ver el álbum familiar y me sigue gustando coger los álbumes de esos años y ver las fotos de mi familia. Luego, en el instituto fue cuando empecé a aficionarme. Teníamos que hacer revelado en el laboratorio. Me cautivó la magia del laboratorio: revelar las fotos, usar la ampliadora, construir nuestra propia cámara oscura… en ese momento la curiosidad y ganas de aprender fueron en aumento hasta que a los 18 años mi madre me regaló una cámara digital.


Mathilde Jamin : Pour commencer, pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivée à la photographie?

Mar Sáez :
Mon premier contact avec la photographie a eu lieu dès mon enfance car cela a toujours été pour mon père une grande passion. L’appareil photo était très présent à la maison. J’ai toujours aimé feuilleter l’album familial et je continue à regarder les albums de mon enfance et les photos de famille. Puis c’est au collège que j’ai commencé à prendre goût à la photographie. Nous devions faire du développement. La magie du laboratoire m’a tout de suite captivée : tirer les photos, utiliser l’agrandisseur, fabriquer sa propre chambre noire… A partir de ce moment-là, la curiosité et l’envie d’apprendre n’ont fait qu’augmenter, jusqu’à ce qu’à l’âge de 18 ans, ma mère m’offre un appareil photo numérique.



MJ : ¿Cuál ha sido su formación? ¿Cuándo empezó a dedicarse a la fotografía?

MS :
Estudié Psicología y Comunicación Audiovisual. En cuanto finalicé mis estudios empecé a dedicarme a la prensa escrita como periodista cultural y alguna vez eché una mano en el periódico como fotógrafa, además de trabajar como redactora. De hecho una vez viajé como corresponsal a Mauritania y además de escribir hice el reportaje gráfico que, a mi vuelta, se publicó de manera extensa en el periódico.

Además del material gráfico para ilustrar la noticia hice un proyecto fotográfico el cual terminó como mi primera exposición individual en 2008 en un museo de Murcia. En ese momento empecé a realizar mis proyectos fotográficos.


MJ : Quelle formation avez-vous suivie? Quand avez-vous commencé à vous consacrer à la photographie?

MS :
J’ai fait des études de Psychologie et de Communication Audiovisuelle. Dès que j’ai fini mes études, j’ai commencé à me consacrer à la presse écrite, en tant que journaliste culturelle, et parfois, il m’est arrivé de donner un coup de main au journal en tant que photographe, en plus de mon travail de rédactrice. En effet, lors d’un voyage en Mauritanie en tant que correspondante, mon reportage écrit s’est doublé d’un photo-reportage qui, à mon retour, a fait l’objet d’une longue publication dans le journal.

En plus du matériel graphique destiné à illustrer l’information, j’ai fait un projet photographique qui a débouché sur ma première exposition individuelle en 2008, au musée de Murcie. A partir de là, j’ai commencé à réaliser mes projets photographiques.



MJ : ¿Qué influencia tuvieron sus estudios de Psicología?

MS :
Hice mis prácticas de fin de carrera en un gabinete de sexología. Allí se hacía terapia de pareja y las personas transexuales acudían para obtener un informe psicológico con el que poder empezar la hormonación. Entonces descubrí el tema, me interesó y comencé a investigar sobre ello. Me interesaba ver cómo se sentían las personas transexuales, de qué manera lo integraban en su vida cotidiana... Lo cierto es que sí que tuvieron influencia mis estudios de Psicología.


MJ : Quelle influence ont eu vos études de Psychologie?

MS :
J’ai effectué mon stage de fin d’études dans un cabinet de sexologie. On y faisait des thérapies de couples et les personnes transsexuelles venaient consulter afin d’obtenir un rapport psychologique leur permettant de commencer le traitement hormonal. C’est à ce moment-là que j’ai découvert le sujet, qu’il m’a intéressé et que j’ai commencé mes recherches. Le ressenti des personnes transsexuelles, leur façon de l’intégrer dans leur vie quotidienne m’intéressaient… Mes études de Psychologie ont eu une influence indéniable.



MJ : Entonces, ¿cuál fue el punto de partida de Vera y Victoria? ¿Cómo empezó todo?

MS :
A partir de 2008, empecé a formarme más, compaginándolo con mi trabajo, y en 2012 decidí dedicarme a la fotografía y comencé un proyecto que, en un principio, se llamaba Vera y Gabriel.
Yo a Vera la conocí porque leí una entrevista que le hicieron en un periódico (no en el que yo trabajaba sino en otro), con motivo de que era activista trans y mi idea inicial era trabajar sobre el tema de la transexualidad. Entonces la llamé, le propuse hacer un proyecto y ese día, ella acudió a nuestra reunión con su pareja, que era Victoria, con la cual llevaba cuatro meses. Victoria estuvo presente desde el principio, aunque yo con quien tenía que trabajar era con Vera. Pronto empecé a hacerle fotos, me presentó a Gabriel, un amigo suyo transexual, que estaba muy interesado en participar en el proyecto. Mi idea inicial era hacer un retrato de lo que era la cotidianidad de personas jóvenes transexuales.

Pero finalmente separé los proyectos. Separé por un lado Gabriel, un proyecto con el que llevo 4 años y en el cual sigo trabajando, y Vera y Victoria. Y es que a la hora de editar, tenía tanto material de Vera y Victoria que era ya un proyecto con entidad propia. De hecho me pareció más interesante hablar del amor, que es un concepto universal, con el cual podíamos empatizar todos, que centrarnos únicamente en el tema de la transexualidad. Por este motivo decidí separar los proyectos. En el proyecto de Gabriel el eje central sí es la transición de una persona transexual.

Además, cuando Vera conoció a Victoria, ya había hecho la transición y la transexualidad estaba integrada en su vida. No me apetecía darle más importancia de la que tenía. Entonces, me centré en un diario íntimo de la vida de pareja de ellas dos, de su convivencia. Estuve tres años haciendo fotos y el cuarto año, me dediqué a editar y diseñar el libro. Los tres años que estuve haciéndoles fotos fue de una relación con todos sus momentos importantes. Se independizaron, tuvieron una ruptura, volvieron. Ahora lo han vuelto a dejar. Bueno, al final, las fases de una relación. Por suerte conectamos en seguida y me abrieron las puertas de su intimidad. Nos convertimos en amigas y no solo quedaba con ellas para hacerles photos.


MJ : Quel a été le point de départ de Vera et Victoria? Comment tout a commencé?

MS :
A partir de 2008, j’ai commencé à me former davantage, en parallèle de mon travail, et en 2012, j’ai décidé de me consacrer à la photographie. J’ai alors commencé un projet qui, dans un premier temps, s’intitulait Vera et Gabriel.
J’ai connu Vera après avoir lu une interview dans un journal (autre que celui pour lequel je travaillais) car c’était une activiste transgenre et mon idée de départ était de travailler sur la transsexualité. Je l’ai alors contactée, je lui ai proposé de faire un projet et ce jour-là, elle s’est présentée à notre réunion avec son amie, Victoria, avec qui elle était en couple depuis 4 mois. Victoria a été présente dès le départ, même si c’est avec Vera que je devais travailler. J’ai très vite commencé à faire des photos d’elle, elle m’a présenté Gabriel, un ami à elle, transsexuel, lui aussi intéressé par le projet. Mon idée initiale était de faire un portrait du quotidien de jeunes transsexuels.

Mais finalement j’ai séparé les projets. J’ai séparé d’une part Gabriel, un projet sur lequel je travaille depuis 4 ans, et d’autre part Vera et Victoria. En fait, au moment de retoucher les photos, j’en avais tellement de Vera et Victoria qu’il s’agissait déjà d’un projet à part entière. C’est pourquoi il m’a semblé plus intéressant de parler d’amour, un concept universel auquel on peut tous s’identifier, que de se centrer uniquement sur le thème de la transsexualité. Voilà pourquoi j’ai décidé de séparer les projets. Dans le projet Gabriel, l’axe central est la transition d’une personne transsexuelle.

De plus, lorsque Vera a fait la connaissance de Victoria, elle avait déjà fait la transition et la transsexualité faisait partie intégrante de sa vie. Je n’avais pas envie de lui donner plus d’importance qu’elle n’en avait. Je me suis alors centrée sur le journal intime de leur vie de couple, de leur vie commune. J’ai passé trois ans à faire des photos et la quatrième année, je l’ai passée à retoucher les photos et à faire la maquette du livre. Les trois années que j’ai passées à prendre des photos d’elles, je me suis centrée sur une relation amoureuse et tous les moments importants s’y rattachant: leur prise d’indépendance, leur rupture, leur retour ensemble. En fin de compte, les phases d’une relation. Par chance, nous avons accroché tout de suite et elles m’ont ouvert les portes de leur intimité. Nous sommes devenues amies et je ne les voyais pas uniquement pour faire des photos.



MJ : A pesar de que su proyecto Vera y Victoria no se centre en la transexualidad, ¿tiene para usted alguna finalidad social?

MS :
No lo veo como un libro documental puro y duro, de reportaje editorial con un texto. No tiene un claro fin social. Para mí, es ante todo un proyecto artístico. Simplemente creo que se aborda una temática en la cual, según el público puede despertar consciencias o sensibilidades, o abrir los ojos de personas. No está hecho con un fin social sino que es un libro que, si se mira con unos ojos atentos, con ganas de aprender, de reflexionar, también puede abrir puertas. Es un ingrediente más del libro. De hecho, el texto no habla de ellas. Es un texto poético sobre el amor escrito de forma muy hermosa por la escritora Lara Moreno.

El libro Vera y Victoria tiene muchas lecturas: la belleza, el amor, la poesía y la visibilidad de dos personas que se aman. Es un libro sobre el amor contemporáneo y sobre todas las posibilidades que existen, todas igual de importantes.


MJ : Malgré le fait que votre projet Vera et Victoria ne se centre pas sur la transsexualité, a-t-il pour vous une finalité sociale ?

MS :
Je ne le vois pas comme un livre documentaire pur et dur, un reportage photographique avec du texte. Il n’a pas de but social évident. Pour moi, c’est avant tout un projet artistique. Je pense tout simplement aborder une thématique qui, en fonction du public, peut éveiller des consciences ou des sensibilités, ou ouvrir les yeux de certaines personnes. Ce projet n’est pas fait avec un objectif social évident mais c’est un livre qui, si on le regarde attentivement, avec l’envie d’apprendre, de réfléchir, peut ouvrir d’autres portes. C’est un ingrédient supplémentaire. D’ailleurs, le texte ne parle pas d’elles. C’est un très beau texte poétique sur l’amour, de l’écrivaine Lara Moreno.

Le livre Vera et Victoria offre de nombreuses lectures : la beauté, l’amour, la poésie, et la visibilité de deux personnes qui s’aiment. C’est un livre sur l’amour contemporain et sur toutes ses possibilités, toutes d’importance égale.



MJ : Esta proximidad con Verna y Victoria, que se siente al ver sus fotos, ¿cómo la ha conseguido?

MS :
Ha sido un proceso de tiempo. El primer año, no tenía esa proximidad. He podido usar dos o tres fotos del primer año, nada más. A partir del segundo año, se rompió la barrera y ellas me abrieron las puertas de su intimidad. En el segundo o tercer año, había una confianza total. Ahora, están muy contentas con el proyecto. Es un nexo de unión entre las tres. Para ellas, era una forma de visibilizar y de reinvindicar que cada uno puede tener la vida que quiere, respetando la libertad de los demás y que cada uno tiene derecho a decir quién es y qué siente.


MJ : Cette proximité avec Vera et Victoria, que l’on ressent en voyant vos photos, comment êtes-vous parvenue à l’obtenir?

MS :
Cela s’est fait avec le temps. La première année, je n’avais pas cette proximité. Je n’ai pu utiliser que deux ou trois photographies de la première année. A partir de la deuxième année, une barrière est tombée et Vera et Victoria m’ont ouvert les portes de leur intimité. La deuxième ou la troisième année, il y avait une confiance totale entre nous. Aujourd’hui, elles sont très satisfaites du projet. Il a créé un lien entre nous trois. Pour elles, c’est une façon de rendre visible et de revendiquer le fait que chacun peut mener la vie qu’il veut, en respectant la liberté des autres, et que chacun a le droit de dire qui il est et ce qu’il ressent.



MJ : ¿Qué parte de usted piensa que hay en este proyecto?

MS :
Lo que hay de mí es mi sensibilidad. Yo me considero una persona muy sensible para lo bueno y para lo malo. Para lo bueno porque puedo hacer proyectos sensibles, con delicadeza, y esto abre la puerta para muchos temas; y para lo malo porque soy una persona a la que le afectan bastante las cosas. Empatizo mucho con las personas. En Vera y Victoria estoy contando la vida de ellas a través del filtro de mi forma de ser, de mi forma de trabajar que es una forma delicada, sensible, con tacto, y escuchando siempre al otro. O al menos eso intento.


MJ : Quelle part de vous-même pensez-vous avoir mis dans ce projet?

MS :
Ce qu’il y a de moi, c’est ma sensibilité. Je me considère comme étant une personne très sensible, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur parce que je peux faire des projets sensibles, avec délicatesse et cela ouvre la porte à de nombreux sujets; et pour le pire car je suis une personne que les choses affectent facilement. Je compatis beaucoup avec les gens. Dans Vera et Victoria, je raconte leur vie à travers le filtre de ma façon d’être, de ma façon de travailler, une façon délicate, sensible, pleine de tact en étant toujours à l’écoute de l’autre. Ou du moins c’est ce que j’essaie de faire.



MJ : ¿Por qué eligió el formato libro como pieza central de su proyecto?

MS :
Este trabajo está materializado en diferentes formatos: una exposición que se ha podido ver en la sala La Kursala de Cádiz, que luego se expondrá en el Museo los Molinos del Río de Murcia a final de febrero y otras ciudades de España y quizás en el extranjero. También está materializado en un audiovisual y en un fotolibro que es la pieza central. Me interesaba materializarlo en un fotolibro porque es un trabajo muy íntimo y un libro creo que da la intimidad para poder verlo con pausa, de manera íntima.

Una exposición se puede ver de otra manera pero el fotolibro ofrece un plus de intimidad. Mi obra se compone de fotolibro, multimedia, exposición, pero la última pieza por la que doy por concluido el trabajo es el fotolibro.

Además, el estudio de diseño que ha trabajado conmigo, Underbau, me ha ayudado a mimar todos los detalles del libro. Por ejemplo, las guardas tienen un tono y una textura parecidos a la piel humana. Recuerda la intimidad, el cuerpo. También en algunas páginas, hay como puertas abiertas a momentos más íntimos del libro. Otro detalle es que empieza por la letra V y termina igual con otra V, en alusión a Vera y Victoria. Lo bonito es que el lector se encuentre estos detalles durante su lecture.


MJ : Pourquoi avoir choisi le format livre comme pièce centrale de votre projet?

MS :
Ce travail se matérialise sous différents formats : une exposition que l’on a pu voir dans la salle La Kursala de Cadix et qui sera ensuite exposée au Musée Los Molinos del Río de Murcie fin février, puis dans d’autres villes d’Espagne et peut-être à l’étranger. Il se matérialise aussi sous un format audiovisuel et sous la forme d’un livre de photographie: la pièce centrale. J’ai souhaité le matérialiser sous cette forme car c’est un travail très intime et je crois qu’un livre donne l’intimité nécessaire pour pouvoir voir les photos lentement, de façon intime.

Une exposition peut être vue d’une autre façon, mais le livre de photographie rajoute quelque chose d’intime. Mon oeuvre se compose d’un livre de photographie, d’un support multimédia, d’une exposition mais la dernière pièce qui m’a permis de clore ce travail est le livre de photographie.

De plus, le studio de design (Underbau) qui a travaillé avec moi, m’a aidé à soigner tous les détails du livre. Par exemple, les pages de garde ont une tonalité et une texture semblables à la peau humaine. Cela rappelle l’intimité et le corps. De plus, sur certaines pages, il y a comme des portes ouvertes à des moments plus intimes du livre. Un autre détail est qu’il commence et finit par la lettre V, allusion à Vera et Victoria. C’est agréable pour le lecteur de trouver ces détails lors de sa lecture.



MJ : ¿Podría contarnos un momento del proyecto que le haya marcado particularmente?

MS :
Recuerdo una de las veces que me fui a dormir a casa de Vera y Victoria. Al día siguiente fuimos a pasar el día en la playa tranquilamente, a tomar el sol. Y una de las fotos que más me gusta es una de Vera poniéndole la sandalia a Victoria en una playa rocosa. Yo tengo muy buen recuerdo de esta foto, porque estaba sin hacer fotos, y de repente, me incorporé y por casualidad, lo pillé. Estuve contenta de captar este instante porque creo que resume muy bien todo el trabajo: el amor, el cuidado entre ellas, la delicadeza, mucha ternura, luego también la libertad de estar en una playa natural. Esta foto para mí es muy representativa de lo que es Vera y Victoria. Para mí, el amor es fundamental dentro de una relación de pareja. El cuidado, el cariño, la atención, para mí son unos ingredientes que no deben faltar.


MJ : Pourriez-vous nous raconter un moment du projet vous ayant tout particulièrement marquée?

MS :
Je me souviens de l’une des fois où je suis allée dormir chez Vera et Victoria. Le jour suivant, nous sommes allées nous promener sur la plage, tranquillement, pour prendre le soleil. L’une des photos qui me plaît le plus est une photographie de Vera en train de remettre sa sandale à Victoria, sur une plage rugueuse. J’ai de très bons souvenirs de cette photo car je n’étais pas dans l’optique de faire des photos et soudain, par hasard, j’ai saisi cet instant. J’étais contente de l’avoir capté car je crois qu’il résume très bien tout le travail: l’amour, la prévenance de l’une envers l’autre, la délicatesse, beaucoup de tendresse, mais aussi la liberté de se trouver sur une plage naturelle. Cette photo, pour moi est très représentative de Vera et Victoria. Pour moi, l’amour est fondamental dans une relation de couple. Le soin, la tendresse et l’attention sont pour moi des ingrédients qui ne doivent pas manquer.



MJ : ¿A qué dificultades se enfrentó durante la realización del proyecto?

MS :
Cuando de repente me propuse hacer el libro, me enfrenté a varias dificultades: la búsqueda de la editorial, la financiación… Siempre es más difícil cuando es tu primer libro que cuando has publicado más. Uno de los colaboradores del libro “Vera y Victoria” es la Universidad de Cádiz, a través del comisario Jesús Micó que fue el primero que me apoyó. Cuando me dijo Jesús Micó que me apoyaba, ya teníamos muy avanzado el diseño y me pude centrar en la parte menos agradable, que es la búsqueda de financiación. Eso ha sido para mí lo más difícil.


MJ : A quelles difficultés vous êtes vous confrontée lors de la réalisation du projet?

MS :
Lorsque j’ai décidé de faire le livre, je me suis confrontée à plusieurs difficultés: la recherche d’une maison d’édition, le financement… C’est toujours plus difficile lorsqu’il s’agit de son premier livre que lorsque l’on en a déjà publié d’autres. L’un des collaborateurs du livre “ Vera et Victoria” est l’Université de Cadix, à travers le commissaire d’exposition Jesús Micó qui a été le premier à m’appuyer. Quand Jesús Micó m’a dit qu’il me soutenait, nous avions déjà bien avancé la mise en page et j’ai pu me centrer sur la partie la moins agréable: la recherche de financements. Cela a été pour moi le plus difficile.



MJ : ¿Tiene más proyectos?

MS :
Acabo de sacar otro proyecto con la editorial Phree, sobre el viaje por carretera con desconocidos. Llevo dos años viajando con desconocidos en coche. Como soy de Murcia, hago a menudo el trayecto Murcia-Madrid, al menos una vez al mes. Entonces, he hecho un retrato de las diferentes personas con quien he viajado, de los tiempos muertos, de los tiempos de espera, de los lugares por donde hemos pasado. Gran parte de los viajes han sido de noche, y he retratado a personas con similares inquietudes y vivencias que yo: sentirte de aquí, de allá y de ninguna parte, y al final, te das cuenta de que algo que parece individual o personal es más universal de lo que crees. Me interesan mucho los retratos de personas.

Esta publicación de DÚO-A es fruto de un premio que gané en el XV Seminario de Fotografía y Periodismo de Albarracín, en concreto una de las becas y el Premio Dúo Fotógrafo Emergente que consistía en presentar un año más tarde un proyecto nuevo, y en mi caso fue el DÚO sobre el viaje por carretera con desconocidos y el multimedia A los que viajan.


MJ : Avez-vous d’autres projets?

MS :
Je viens de terminer un autre projet avec la maison d’édition Phree, sur le voyage en voiture avec des inconnus. Cela fait deux ans que je voyage en voiture avec des inconnus. Comme je suis de Murcie, je fais souvent le trajet Murcie-Madrid, au moins une fois par mois. Alors j’ai fait un portrait des différentes personnes avec lesquelles j’ai voyagé, des temps morts, des temps d’attente, des lieux que nous avons traversés. Une grande partie des voyages s’est faite la nuit, et j’ai fait le portrait de personnes ayant les mêmes préoccupations, le même vécu que moi: le fait de se sentir d’un endroit, d’un autre ou de nulle part. Finalement, on se rend compte que quelque chose à première vue individuel ou personnel est plus universel qu’on ne pourrait l’imaginer. Les portraits de personnes m’intéressent tout particulièrement.

Cette publication de DÚO-A est le fruit d’un prix que j’ai remporté lors du XVème séminaire de photographie et de journalisme d’Albarracín, et plus particulièrement de l’une des bourses et du Prix Dúo pour Photographes Emergents consistant à présenter un an plus tard un nouveau projet. En ce qui me concerne, cela a été la publication DÚO sur le voyage par la route avec des inconnus et le support multimédia A los que viajan.



MJ : ¿Cuál ha sido la acogida de su libro en el extranjero?

MS :
En Paris Photo la acogida fue bastante buena porque aparte de venderse libros, también se vendieron fotos y varios coleccionistas se interesaron por el trabajo.

Existe una edición limitada ligada al libro de 16 copias, numeradas y firmadas. Es una edición especial que está disponible en este momento en la web de la editorial, es decir en andrefrereditions.com tras su presentación en Paris Photo.


MJ : Quel accueil a reçu le livre à l’étranger?

MS :
A Paris Photo, l’accueil a été plutôt bon car en plus de la vente de livres, certaines photos se sont vendues et plusieurs collectionneurs se sont intéressés à mon travail.

Il existe une édition limitée liée au livre et tirée à 16 exemplaires, numérotés et signés. Il s’agit d’une édition spéciale disponible en ce moment sur le site de la maison d’édition: andrefrereditions.com, suite à sa présentation à Paris Photo.




053_livres_Mar-Saez053_livres_Mar-Saez053_livres_Mar-Saez

3/ 4/ 5/ “Vera y Victoria” de Mar Sáez. © Mar Sáez.