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“Topoï”   Photographies de Arno Gisinger
 Éditions Trans Photographic Press (Paris) et Bucher Verlag (Autriche) 

 336 pages, bilingue Fr/All

www.transphotographic.com

légendes de gauche à droite :
1/  Portrait de Arno Gisinger par Anne-Frédérique Fer.
2/  "Topoî" (détail, couverture), photographie Samuel Hense.
3/  "Topoî" (détail, pages intérieures), photographie Samuel Hense.

"Topoï" de Arno Gisinger

Préface: Florian Ebner, Nathalie Giraudeau, Daniel Mueller, Gabriele Spindler
Textes: Clément Chéroux, Aline Steiner, Roland Jörg, Robert Dulau, Alain Leloup, Johannes Inama, étienne Hatt, Arno Gisinger, Florian Ebner, Yves Brès, Antoine Réguillon, Marcel Fortini, Martin Sexl, Stephen Bann et Georges Didi-Huberman
Conversation avec Michel Poivert

Arno Gisinger développe depuis quinze ans une pratique artistique pluridisciplinaire qui lie photographie et histoire. Son travail s’articule comme des enquêtes et met à l’épreuve la représentation visuelle du passé à travers ses différentes formes et figures : témoins, lieux et documents.

« Le projet Topoï est né de cette question paradoxale que je pose à travers tous mes travaux : comment représenter l’histoire par l’image sans en faire un objet ? Et comment questionner, par l’appareil photographique, ses différentes formes et figures, ses modalités, tout en proposant une lecture critique et résolument contemporaine ? » (Arno Gisinger en conversation avec Michel Poivert – extrait)

" Topoï ", monographie d’Arno Gisinger, non seulement accompagne une importante exposition actuellement au Centre Photographique d’Ile-de-France, mais fait partie intégrante d’un projet plus vaste qui s’articule en cinq temps. Quatre expositions crées in situ pour chaque lieux qui l’accueillent, le Museum für Photographie de Braunsweig (Allemagne), le Centre Photographique d’Île-de-France à Pontault-Combault, le PhotoForumPasquArt de Bienne (Suisse) et la Landesgalerie de Linz (Autriche). Le livre est la cinquième proposition qu’Arno Gisinger désigne lui même comme un lieu d’exposition.

Sous une couverture d’un rose intense, comme un classeur d’archive suggéré par sa reliure ouverte, “Topoï” s’ouvre sur de multiples dossiers qui rassemblent les principaux travaux et propose une relecture contemporaine des lieux et non-lieux de la mémoire.
Inspirés par la pensée allemande de l’entre-deux-guerres et les méthodes de la nouvelle histoire, ses projets tentent une relecture contemporaine de l’Histoire.
Du procès de Nüremberg à la mémoire de Voltaire, des lieux d’exil de Walter Benjamin aux images mémorielles des vétérans du Vietnam, des livres scolaires d’Histoire aux lieux de résistances du Limousin, d’ Oradour à la Yougoslavie, des objets américains à l’effigie du 11 septembre 2001 à l’inventaire des biens confisqués aux Juifs, de la frontière des Corées aux banlieues de Bastia …
Les photographies d’Arno Gisinger mettent à nu la mise en scène politique derrière la mémoire collective, convoquent ce qui n’est plus visible, exercent la mémoire.

Arno Gisinger est né en 1964 en Autriche. Diplômé en 1994 de l’énsp d’Arles, il a étudié l’histoire et la philosophie allemande à Innsbruck et la sociologie à la Nouvelle-Orléans. Depuis 1995, il a été en résidence à Londres, à l’Auberge de l’Europe de Ferney-Voltaire, à la Cité internationale des arts de Paris et à Hô-Chi-Minh-Ville en 2007. Arno Gisinger est maître de conférences à l’université Paris 8. Il vit et travaille à Paris. Il a publié une dizaine d’ouvrages monographiques dont « Konstellation, Walter Benjamin en exil » avec Nathalie Raoux, en 2009, aux éditions Trans Photographic Press.