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“Saint-Louis de Vincennes” les métiers du patrimoine, épisode n°12 |
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Classé monument historique en 1996, l’histoire de l’église Saint-Louis de Vincennes commence en 1912 quand les architectes Jacques Droz (1882-1955) et Joseph Marrast (1881-1971) remportent le concours pour l’édification de ce bâtiment religieux. Dès le départ, les deux architectes décidèrent d’en faire un espace d’expression artistique de premier ordre et interdisciplinaires où en intégrant différent corps de métiers comme des ferronniers, des céramistes mais aussi des peintres et des sculpteurs, ils inscriront le bâtiment dans le renouveau de l'art chrétien de la première moitié du XXe siècle.
Ce décor de qualité exceptionnelle est réalisé en partie par des artistes des Ateliers d'Art Sacré créés par Maurice Denis en 1919. Les peintures seront réalisées par Maurice Denis, avec notamment la grande fresque historique de l’abside représentant la glorification de Saint-Louis, ainsi qu’Henri Marret pour le chemin de croix. Maurice Dhomme réalisera l’ensemble des décors en céramique notamment le maître-autel et la chaire. Raymond Subes réalisera les grilles en fer forgé à l’entrée et devant les statues, ainsi que les portes des chapelles latérales et du tabernacle et les grilles de la table de communion. Et quant à Carlo Sarrabezolles, spécialiste de la sculpture sur béton, il réalisera la statue de Saint-Louis.
Au moment du lancement des recherches de financement, le grand enjeu de la restauration de Saint-Louis de Vincennes est de redonner vie au grand rêve fondateur de Droz et Marrast, à cette association intime entre l’architecture et son décor, où selon Pierre Antoine Gatier, pour respecter la cohérence de l’édifice, il va falloir traiter tout à la fois, donc réaliser un projet global. De ce constat, l’architecte en chef des monuments historiques compare l’église à une coquille d’oeuf, à une sorte de grand vide qui est limité par une paroi mince périphérique. Cette paroi, façade à l’extérieur, est également, à l’intérieur, le support d’une peinture murale. C’est donc cette coquille, que la campagne de restauration va devoir traiter, consolider, étanchéifier pour qu’il n’y est plus de désordre à l’intérieur, sur les peintures murales.
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Interview de Monseigneur Michel Santier, évêque de Créteil, par Anne-Frédérique Fer, à Vincennes, le 11 octobre 2018, durée 6'41". © FranceFineArt.
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Interview de Pierre Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques, par Anne-Frédérique Fer, à Vincennes, le 11 octobre 2018, durée 11'00". © FranceFineArt.
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