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“Le Toguna” Le lieu de tous les savoirs
au Palais de Tokyo, Paris

à partir du 11 janvier 2018



www.palaisdetokyo.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 11 janvier 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Anne-Laure Sacriste, Le soleil brille aussi la nuit, 2016. Galerie Secci, Florence (Italie).
2/  Frédéric Richard, Emmanuel Joussot et Eric Benqué, Sellettes, (Liège expansé, feuille d’or, 75 x 43 x 75 cm). (détail) Photo : © Sophie Zénon - Fondation Bettencourt Schueller.
3/  vue du Toguna, Névé (assises de « carton-pierre ») par François-Xavier Richard, crédit photo : Palais de Tokyo.

 


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Interview de Sandra Adam-Couralet, co-commissaire du "Toguna",
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 janvier 2018, durée 7'29". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissaires : Jean de Loisy, Sandra Adam-Couralet



avec : Maloles Antignac, Pierre-Henri Beyssac, Jean-Marc Ferrari, Dimitry Hlinka, Jérémy Maxwell Wintrebert, Thomas Niemann, François-Xavier Richard, Frédéric Richard, Martine Rey, Anne Laure Sacriste, Thomas Teurlai, Marion Verboom, Julien Vermeulen, Lina Gothmeh, MTX Broderie Architecturale.


Après les expositions « L’Usage des Formes » en 2015, et « Double Je » en 2016, « Le Toguna » est le troisième volet du partenariat mené avec la Fondation Bettencourt Schueller. Placé sous le signe de la transmission des savoirs, tout en donnant lieu à la création d’oeuvres en dialogue avec des artisans d’art, ce troisième projet souligne et approfondit la volonté conjointe du Palais de Tokyo et de la Fondation Bettencourt Schueller de mettre à l’honneur les métiers d’art et de révéler leur contemporanéité.


Le Toguna
Une co-création artisans d’art et artistes
Un nouveau lieu du PALAIS DE TOKYO

Une oeuvre immersive dédiée à la transmission du savoir



« Passer la tête dans une porte de grenier dogon, c’est se glisser dans un giron, crisper la famille, détailler des entrailles. Scruter les denrées (…) c’est compter des forces en instance, s’insinuer dans les digestions futures » Marcel Griaule, Dieu d’eau, 1948


Le terme de « Toguna » fait référence à une construction ouverte érigée en général au centre des villages dogons (Mali) se trouvant le long de la falaise de Bandiagara ; la faible hauteur de cet édifice est voulufe, de façon à obliger à dialoguer assis, sans jamais en venir aux mains. D’épaisses couches de tiges de mil en constituent la toiture, comme autant de strates de savoirs accumulés. Il s’agit d’un lieu communautaire où la parole des anciens est transmise et où les conflits éventuels sont traités. C’est cette architecture qui a servi de référent symbolique à l’élaboration d’un nouveau lieu au sein du Palais de Tokyo.

Comment imaginer « notre » Toguna ? Créer une oeuvre collective, à l’échelle d’une architecture, entraîne une méthodologie originale de travail. Pendant un an, artistes plasticiens et artisans d’art se sont rencontrés pour penser un paysage commun. De véritables workshops se sont ainsi mis en place afin de débattre et d’inventer ensemble la forme générale du Toguna. A partir du cahier des charges de l’espace, une maquette a permis d’élaborer un plan à partir duquel les détails de chaque oeuvre, leur matériau et leur perméabilité avec les oeuvres adjacentes ont pu être travaillés plus précisément.

Au delà de véritables duos de créateurs qui se sont formés, l’espace est aussi conçu comme un « cadavre exquis » : à la manière du jeu collectif élaboré par les surréalistes, la démarche est volontairement expérimentale. C’est le passage d’une oeuvre à l’autre, les transitions d’une matière à l’autre qui ont été le fruit d’une attention toute particulière, réservant la surprise de l’effet d’ensemble, et déjouant ainsi, le poids d’une autorité esthétique présumée.

Le Toguna est donc un lieu qui résonne de savoirs divers, anciens et novateurs à la fois, réactivant la poésie inspirée tout aussi bien d’une grotte préhistorique, d’une falaise dogon, d’une rocaille Renaissance, d’un amphithéâtre maya, du Merzbau de Schwitters, du Cyclop de Tinguely etc. autant de lieux pensés comme des environnements enchanteurs et provocateurs de transformations. Le talent conjugué des artisans d’art et des artistes charge le lieu d’une ingéniosité tout à la fois hyper-contemporaine et immémoriale et magnifie les ressources d’une transmission en constante réinvention, en adéquation avec l’usage du lieu.