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“White Blood Blue Night” article 2317
au CAC - La Traverse, Centre d’art contemporain d’Alfortville

du 18 janvier au 3 mars 2018



www.cac-latraverse.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Julie Crenn, le 17 janvier 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Skall, Envie de vie – (Soliflore) 1994, cheveux, bijoux, porcelaine et verre, dim : 136 x 33 x 33 cm. Photo : Isabelle Giovacchini. Courtesy : Galerie Caroline Smulders.
2/  Myriam Mihindou, Le sauvage (au regard du sauvage de Gauguin), 2016. Tirage lustré premium RC, Numéroté 1/3, 70 x 46 cm. Courtesy de l'artiste & Galerie Maïa Muller.
3/  Jean-Luc Verna, Carte postale du passé, 2013. Transfert sur papier ancien rehaussé de crayon de couleur et de fards, cadre bois et verre, dim : 66,7 x 63,2 cm. © photo Marc Domage. Courtesy : Air de Paris, Paris.

 


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Interview de Julie Crenn, commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Alfortville, le 17 janvier 2018, durée 14'24". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Julie Crenn



avec : Martine Aballéa, Giulia Andreani, Raymonde Arcier, Béatrice Cussol, Camille Ducellier, Vidya Gastaldon, Mélanie Lecointe, Pascal Lièvre, Lydie Jean-Dit-Pannel, Myriam Mechita, Myriam Mihindou, Elena Moaty, Agathe Pitié, Stefan Rinck, Buhlebezwe Siwani, Skall, Sarah Trouche, Floryan Varennes, Adrien Vermont et Jean-Luc Verna.

Depuis l’Antiquité, les sorcier.e.s sont littéralement les « diseur.se.s de sorts ». Leur existence et leur représentation cristallisent une peur collective intrinsèquement liée à celle d’une perte de pouvoir, à la possibilité d’une déstabilisation du groupe dominant. Une menace et une peur qui traversent une histoire frappée de violentes persécutions et tortures.

L’imaginaire collectif associe les chasses aux sorcières au Moyen-âge en Europe, pourtant, c’est au XVIème siècle qu’elles connaissent leur apogée. Les sorcières représentaient et représentent encore aujourd’hui une menace du fait de leurs savoirs. À l’écoute de la Nature, elles se transmettent entre elles, leurs connaissances des plantes, du ciel, de la terre, du Vivant.

Le savoir, qui traverse le temps et la géographie, engendre alors des pouvoirs comme celui de guérir, celui de deviner, celui d’être indépendant des figures dominantes détenant les territoires dogmatiques comme la morale, le pouvoir politique, la religion, l’argent et la médecine. La reconquête de ces territoires participe à la construction d’un imaginaire protéique défiant toute forme de domination et de violence. Un imaginaire sans limite, sans norme, sans interdit. Les sorcier.e.s sont des figures résistantes, solidaires, militantes, insolentes, agissantes.

L’exposition White blood, blue night est envisagée comme un cercle magique, un cercle mental à l’intérieur duquel sont présentées les oeuvres d’artistes dont les histoires et les luttes propagent une multiplicité d’énergies. Ils.elles participent chacun.e à leur manière d'une résistance liée au soin, à la spiritualité, aux corps, à l’écologie, au politique, à l’Histoire, à l’économie, au féminisme, aux sexualités, aux genres.

Le cercle est un moyen de résistance à la fois personnel et collectif. Il autorise la transformation de soi et du monde par le corps, l’image et le langage. Les artistes s’inscrivent dans un mouvement de refus des dogmes, des normes oppressives, des censures, de la standardisation des discours et des formes.

Julie Crenn