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“Picasso” Bleu et rose
au Musée d'Orsay, Paris

du 18 septembre 2018 au 6 janvier 2019



www.musee-orsay.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 17 septembre 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Pablo Picasso (1881-1973), Arlequin assis au fond rouge, 1905. Aquarelle et encre de chine sur papier. Berlin, Museum Berggruen . © bpk / Nationalgalerie, SMB, Museum Berggruen / Jens Ziehe . © Succession Picasso 2018.
2/  Pablo Picasso (1881-1973), L’Etreinte, 1903. Pastel sur papier, 98 x 57 cm . Paris, musée de l’Orangerie, RF 1960 34 . Photo © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski . © Succession Picasso 2018.
3/  Pablo Picasso (1881-1973), La Célestine. Huile sur toile, 74,5 x 58,5 cm . Paris, Musée national Picasso-Paris . Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau . © Succession Picasso 2018.

 


2501_Picasso audio
Interview de Stéphanie Molins,
chargée de mission au Musée national Picasso-Paris et co-commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 septembre 2018, durée 16'01". © FranceFineArt.com.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat :
Laurent Le Bon, président du Musée national Picasso-Paris, commissaire général
Claire Bernardi, conservatrice au musée d’Orsay
Stéphanie Molins, chargée de mission au Musée national Picasso-Paris
Emilia Philippot, conservatrice au Musée national Picasso-Paris




L’exposition, premier partenariat de grande ampleur entre le musée d’Orsay et le Musée national Picasso-Paris, envisage de manière inédite les « périodes bleue et rose » de Pablo Picasso, moment déterminant dans sa création. Certaines icônes de l'artiste seront à cette occasion montrées en France pour la première fois. La présentation de cette manifestation au musée d’Orsay participe de la volonté d’inscrire le jeune Picasso dans son époque et de reconsidérer son oeuvre sous le prisme de son appartenance au XIXe siècle.

En 1900, à dix-huit ans passés, Pablo Ruiz, qui signe bientôt Picasso, a tout du jeune prodige. Sa production se partage entre tableaux académiques, pour se justifier vis-à-vis de son père, professeur de dessin rêvant d’une carrière officielle pour son fils, et oeuvres plus personnelles, au contact de l’avant-garde barcelonaise, des revues ou des affiches.

Son arrivée à Paris en octobre 1900, à la gare d’Orsay tout juste inaugurée, ouvre une période de création intense et féconde qui voit éclore la naissance de son identité artistique. C’est sa peinture de salon qui le conduit dans la capitale française : désigné pour représenter son pays à la section espagnole des peintures de l’Exposition Universelle, il y présente une grande toile, Derniers moments, recouverte en 1903 par son chef-d’oeuvre La Vie.

S’ouvre alors une période de création intense et féconde ponctuée par les allers et retours de l’artiste entre l’Espagne et la capitale française. Les années 1900-1906 se caractérisent à la fois par une grande diversité de styles et par l’émergence de questionnements plastiques et d’enjeux conceptuels structurants de sa création. L’oeuvre de Picasso va progressivement passer d’une riche palette colorée aux accents pré-fauves, qui doit tout autant au post-impressionnisme de Van Gogh qu’à Toulouse-Lautrec, aux quasi-monochromes de la « période bleue », puis aux tonalités roses de la « période des Saltimbanques », et aux variations ocres de Gósol.

Cherchant à se détacher d’une périodisation trop fine qui morcellerait la période en autant d’étapes isolées, cette exposition fait le choix d’un champ chronologique qui excède les limites données par l’historiographie aux « périodes bleue et rose » – de l’automne à 1901 à 1904 pour la première et de 1905 à l’été 1906 pour la seconde. Elle cherche ainsi à adopter une juste distance entre « démystification » et respect de l’intégrité de l’oeuvre, entre une vision trop fragmentaire de ses années de jeunesse et une approche globalisante du « génie Picasso ».

Plus de 300 oeuvres sont réunies dans un parcours subdivisé en 16 sections, sur 1 500 m2. 80 peintures dialoguent avec environ 150 dessins, une quinzaine de sculptures et une vingtaine d’estampes. Des archives, photographies et correspondances viennent enrichir la compréhension et remettre en perspective ce moment de l’itinéraire artistique de Picasso.