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“Franz Marc / August Macke ” L’aventure du Cavalier bleu
au Musée de l'Orangerie, Paris

du 6 mars au 17 juin 2019



www.musee-orangerie.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 5 mars 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Franz Marc, Vasily Kandinsky, Der Blaue Reiter Almanac, 1914. Publisher: R. Piper & Co., Munich, 2nd edition. Neue Galerie New York. Gift of Allan Frumkin. © Neue Galerie, New York.
2/  Franz Marc, The First Animals, 1913 [Les premiers animaux]. Gouache and pencil on paper. Private Collection, courtesy Neue Galerie New York. © Neue Galerie, New York.
3/  August Macke, Trois jeunes filles avec des chapeaux de paille jaunes, 1913. [Drei Mädchen mit gelben Strohhüten]. Huile sur toile, 104 × 87,5 cm. La Haye, collection Gemeentemuseum. © Collection Gemeentemuseum Den Haag.

 


2653_Marc-Macke audio
Interview de Sarah Imatte, conservatrice au musée de l’Orangerie et co-commissaire de l'exposition,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 5 mars 2019, durée 21'28". © FranceFineArt.com

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat général : Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie
Commissaire : Sarah Imatte, conservatrice au musée de l’Orangerie




Unis par une profonde amitié, Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914) comptent au rang des artistes majeurs du mouvement expressionniste allemand Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu). Alors que s’achève le cycle de commémorations de la fin de la Première guerre mondiale, le musée de l’Orangerie consacre, pour la première fois à Paris, une exposition aux deux peintres allemands, morts tous deux sur le front en France.

C’est à Munich en 1910 qu’a lieu la rencontre entre August Macke, âgé de vingt-trois ans, et Franz Marc, son aîné de sept ans. Tous deux sont peintres et tous deux ont été profondément marqués par l’art français. Influencés par Cézanne, van Gogh et Gauguin, leurs premiers tableaux sont imprégnés du postimpressionnisme et expriment une même fascination pour la nature et le paysage. En rupture avec le monde moderne industriel, Marc trouve dans l’animal son thème de prédilection. La découverte des avant-gardes parisiennes, notamment le fauvisme et le cubisme, constitue un nouveau tournant pour les deux peintres. En 1911, Marc fait la connaissance de Vassily Kandinsky, avec qui débute l’aventure du Cavalier bleu. Ensemble, ils projettent de créer un ouvrage intitulé Almanach du Blaue Reiter, destiné à diffuser leurs idées progressistes. Tandis que Marc et Kandinsky président le comité de rédaction, Macke réunit pour sa part les images de la partie ethnographique de l’ouvrage et rédige une étude sur les masques tribaux.

En parallèle à l’élaboration de l’Almanach, le Cavalier bleu présente à Munich, en 1912, deux expositions dans lesquelles figurent d’autres artistes européens tels que Derain, Klee, Picasso ou encore Henri Rousseau. Investis dans la promotion de l’art moderne, Marc et Macke jouent également un rôle actif dans l’organisation d’expositions internationales, comme le Sonderbund à Cologne en 1912 et le Premier Salon d’Automne à Berlin en 1913. Au cours de cette période, sous l’influence de Delaunay et du Futurisme italien, la peinture de Marc et de Macke se radicalise au point de brièvement expérimenter l’abstraction. Pourtant, opposé à la conception spirituelle de la peinture partagée par Marc et Kandinsky, Macke finit par prendre ses distances avec le Blaue Reiter, pour privilégier un rapport plus hédoniste entre l’homme et la nature. En 1913, il s’installe en Suisse et entreprend, au printemps 1914, avec Paul Klee et Louis Moilliet un voyage en Tunisie, durant lequel il multiplie aquarelles et photographies. Cette expérience est pour lui décisive ; la découverte de la lumière de l’Afrique allège sa palette et libère les couleurs. Trois mois plus tard, à l’annonce de la guerre en août 1914, Macke est envoyé au front. Il meurt en septembre 1914, à l’âge de vingt-sept ans. Également mobilisé, Marc écrit pour son ami un éloge funèbre, avant de mourir à Verdun, en mars 1916, âgé tout juste de trente-six ans. Comprenant près d’une centaine d’oeuvres (peintures et arts graphiques), la plupart jamais montrées en France, l’exposition du musée de l’Orangerie retrace le parcours unique de ces deux artistes au destin tragique.