extrait du communiqué de presse :
Commissaire de la Saison d’art 2019 : Chantal Colleu-Dumond, directrice du Domaine et du Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire.
Écrin de verdure et de pierre dominant le fleuve, le Domaine de Chaumont-sur-Loire se trouve au coeur des paysages culturels du Val de Loire inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Centre d’Arts et de Nature depuis 2008, il est devenu un lieu incontournable de l’art et des jardins. Sa triple identité - patrimoniale, artistique et jardinistique - en fait un lieu singulier dans le parcours des châteaux de la Loire.
Ouvert 363 jours par an, c’est un lieu vivant en chaque saison. L’année est ponctuée par trois événements majeurs : la Saison d’art et le Festival International des Jardins marquent le printemps et l’été, tandis que rendez-vous est donné à la photographie pour l’automne et l’hiver, avec les expositions de Chaumont-Photo-sur-Loire. Entre ces temps forts fleurissent de multiples occasions de partager à la fois la beauté du site et des moments d’émotion exceptionnels.
Il est des éléments qui passent et d’autres qui demeurent. S’il se renouvelle chaque année avec une quinzaine d’artistes et plasticiens invités dans le cadre de la Saison d’art, et près de trente jardins éphémères conçus pour le Festival International des Jardins, le Domaine de Chaumont-sur-Loire s’inscrit aussi dans la durée. C’est notamment le cas de la commande spéciale de la Région Centre-Val de Loire à Sheila Hicks en 2017 et pour trois ans, mais aussi de nombre d’oeuvres et de jardins pérennes.
Douze artistes sont invités à Chaumont-sur-Loire pour cette nouvelle saison d’art et de nature, sous le signe du rêve et de la poésie. C’est ainsi que seront présentés, dans les ailes Ouest et Sud du Château, d’oniriques paysages du grand artiste chinois Gao Xingjian, par ailleurs Prix Nobel de littérature, avec pour titre Appel pour une nouvelle Renaissance. 2019 verra le retour de l’artiste ghanéen El Anatsui, avec une nouvelle installation de barques magistralement dressées face au fleuve, symbole des “passeurs” oubliés, au service des hommes, des matières et des idées...
C’est une forêt fantomatique de cordes tressées, reflet silencieux et immaculé des douleurs des arbres si souvent violentés, que propose, dans l’Asinerie, l’artiste brésilienne Janaina Mello Landini.
Fidèle à son univers infiniment poétique et à ses méditations sur le temps, l’érosion et l’instabilité des choses, Stéphane Thidet a conçu, quant à lui, deux installations spectaculaires : Les pierres qui pleurent et There is no Darkness (Il n’est pas d’obscurité) dans la Grange aux Abeilles et la Galerie basse du Fenil.
L’inclassable Agnès Varda nous invitera, pour sa part, dans son monde imaginaire et sa Serre du Bonheur où dialoguent joyeusement tournesols et pellicules délicates de copies abandonnées de ses anciens films. Le magicien de la matière qu’est Christian Renonciat fera “parler le bois” dans un savant dialogue avec l’architecture du Château et des Écuries.
Les parcs du Domaine et la Cour de la Ferme accueilleront d’imposantes et mystérieuses sculptures de l’artiste chinois Ma Desheng et du français Vincent Mauger. Mais cette saison d’art fera aussi surgir de vertes apparitions avec, dans le Château et les Écuries, des Portes de verre et de bois de Côme Mosta-Heirt, un vertige minéral et végétal de Cornélia Konrads, une tapisserie Mille fleurs de Luzia Simons et de subtils Orangers de porcelaine de Marc Couturier. Bref, une nouvelle saison d’art, où s’allieront étroitement rêve, imaginaire et création.
Chantal Colleu-Dumond, Commissaire de la Saison d’art
Programmation 2019 – les expositions et commandes annuelles
Château : - Gao Xingjian - Appel pour une nouvelle Renaissance - Christian Renonciat - Douceurs et troublement - Marc Couturier - Les Orangers - Luzia Simons - Milflores, Mille fleurs - Côme Mosta-Heirt - Portes
Grandes Ecuries : - Christian Renonciat - Douceurs et troublement - Cornelia Konrads - Rupture (Lakmé’s dream)
Parc Historique : - El Anatsui - Cire perdue - Création 2019 au Domaine de Chaumontsur-Loire - Vincent Mauger - La dérive des repères et géométrie discursive
Cour des Jardiniers : - Agnès Varda - Une cabane de cinéma : la serre du bonheur - Stéphane Thidet - There is no Darkness (Il n’est pas d’obscurité)
Grange aux abeilles : - Stéphane Thidet - Les pierres qui pleurent
Asinerie : - Janaina Mello Landini - Ciclotrama - Christian Renonciat - Douceurs et troublement
Cour de la Ferme : - Ma Desheng - Sculptures - Vincent Mauger - La dérive des repères et géométrie discursive
Appartements des invités et sous-sols, château : - Sheila Hicks - Sens dessus dessous - Commande spéciale de la région Centre-Val de Loire
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