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“Jean Lurçat - Mathieu Matégot” Face à Face - Tapisserie, céramique, mobilier
à la Galerie Chevalier, Paris

du 17 mai au 29 juin 2019



www.galerie-chevalier.com

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 16 mai 2019.

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1/ et 2/  Jean Lurçat - Mathieu Matégot, Face à Face - Tapisserie, céramique, mobilier. Courtesy Galerie Chevalier. Photo © Vincent Thibert.

 


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Interview de Gérard Denizeau,
historien de l'art et commissaire de l'exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 mai 2019, durée 10'14". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

commissariat : Gérard Denizeau




Pour sa première exposition thématique au 25, rue de Bourgogne, du 17 mai au 29 juin 2019, la Galerie Chevalier a confié le commissariat d’exposition à Gérard Denizeau*.

À ce dialogue lyrique unissant, au-delà de leurs destinées personnelles, ces deux artistes majeurs de la deuxième moitié du XXe siècle, la Galerie Chevalier a choisi de confronter quelques-unes de leurs réalisations les plus abouties. Rencontre féconde et conflictuelle, source d’un étrange contrepoint visuel, libre jeu de renvois et d’échanges entre deux des créateurs les plus inspirés de la légende contemporaine du textile. Pour compléter cet accrochage, du mobilier de Matégot, provenant de la Galerie Matthieu Richard et des céramiques de Lurçat viendront ponctuer la scénographie.

Plus enthousiaste encore que prophétique, Jean Lurçat n’a jamais, au long de sa carrière, cessé d’inscrire le lyrisme de ses formes et de ses couleurs dans l’ordre du temps musical : « La tapisserie murale (aimait-il à répéter) chante le parfum, l’ivresse du vin, le lierre et le jasmin, le chat et la pie voleuse, l’oeil du coursier, le milan et le faucon, le miel du lait, et le lait des nuées, l’ortie et le caillou, l’absinthe, le thym… ». Confiant aux spectateurs vigilants le soin de découvrir sur ses surfaces de laine colorée l’écho de toutes les rumeurs du monde, paisibles ou turbulentes, le grand artiste continue ainsi d’offrir à son public un miroir qui « voit plus haut que l’horizon ».

En accord profond, selon ses propres mots, avec cette conception de l’oeuvre d’art comme terre d’accueil de tous les signaux – visuels aussi bien que sonores – qui balisent, depuis les temps obscurs, la longue chronique de l’humanité, Mathieu Matégot postule avec la même vigueur l’inscription de l’oeuvre textile dans la durée tourmentée de l’histoire. Plus de vingt ans après la disparition du grand aîné dont il était resté le disciple le plus imprévisible et le moins docile, il insistera, encore et toujours, sur la puissance dramatique d’une pratique textile si idéalement adaptée aux strictes exigences de l’architecture contemporaine : « Rien ne fait mieux chanter l’architecture d’intérieur que la tapisserie d’aujourd’hui, aucune expression artistique ne se prête mieux à l’expression d’un certain génie de la modernité ».


*Gérard Denizeau : écrivain français, spécialiste de Jean Lurçat, ayant établi le catalogue raisonné et la biographie scientifique du peintre. Cet historien de l’art qui écrit régulièrement sur le patrimoine de L’Unesco, est également un musicologue renommé.