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“Laurent Lafolie” Phainesthai
à la galerie binome, Paris

du 7 octobre au 29 octobre 2016



www.galeriebinome.com

 

© Anne-Frédérique Fer, visite de l'exposition avec Laurent Lafolie, le 6 octobre 2016.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Laurent Lafolie, Phainesthai I, 2016. 200x160 cm, 180 impressions Piezography® sur washi kozo 20g/m2, cadre hêtre peint en blanc. Projet de résidence : Fresh Winds, Islande.
2/  Laurent Lafolie, Métonymies I, 2015. 5 impressions Piezography® sur washi kozo, cadres chêne, 30x40 cm.
3/  Laurent Lafolie, Phainesthai II, 2016. 200x160 cm, 180 impressions Piezography® sur washi kozo 20g/m2, cadre hêtre peint en blanc. Projet de résidence : Fresh Winds, Islande.

 


1993_Laurent-Lafolie audio
Interview de Laurent Lafolie,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 6 octobre 2016, durée 14'19". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La Galerie Binome présente pour la première fois une exposition monographique de l’artiste français Laurent Lafolie. L’exposition Phainesthai traverse ses cinq dernières années de recherche sur l’image, menées très souvent lors de résidences photographiques réalisées en France et à l’étranger (Islande, Indonésie, Corée du sud).

À l’exception de Métonymies, stratification de photographies de paysages, tout se ramène apparemment au portrait. Et pourtant, là n’est pas vraiment le propos. Dans l’ordre de prédilection, Laurent Lafolie adopte l’image comme sujet et le visage comme objet, support d’expérimentations plastiques. Photographe, également connu comme un des meilleurs tireurs de sa génération, il pousse le choix des supports (washi, calque, verre, soie) et des processus de tirage (contact, platine, impression UV, encre au charbon) au rang d’enjeu artistique. La fabrication de la chimie fait continuellement l’objet de recherches et de perfectionnements. À quelques gramme près, il sait ainsi jouer du poids de l’encre sur la surface du papier pour lui donner une forme, l’incurver ou le faire réagir au brassage de l’air provoqué par les mouvements du spectateur.

De plus en plus ténus - 20g/m2 pour le washi utilisé dans la série Phainesthai, 15g/m2 pour la soie dans la dernière série Ab-, les supports participent pleinement au développement de sa philosophie : l’évanescence, disparition graduelle et progressive d’une existence, sous-tend l’apparition de quelque chose d’autre…

À partir de cette réflexion, Laurent Lafolie aborde la notion d’identité par le prisme de l’intime (Ab-), la dualité (/o.sti’.na.to/), l’image de soi et la reconstruction, à laquelle il associe le rapport au temps, notamment dans ces travaux effectués à partir d’images d’archives (1956 et Per/son), précisant alors la disparition dans le cadre d’une mémoire à la fois individuelle et sociale.

Ces projets ont encore pour point commun d’utiliser la transparence ou l’invisibilité comme point de fuite du regard du spectateur. Les dispositifs de présentation jouent quant à eux sur l’agencement et la disposition des images : suspension et superposition, inversion, cumul et report au sein de boîtes-tableaux, sculptures et installations. Laurent Lafolie crée des objets photographiques, dont le spectateur, par ses déplacements autour et face aux œuvres, en modifie la lecture. En écho avec les mouvements intérieurs produits en nous, il propose un rapport physique, sensoriel et tactile à l’image. Ses œuvres se déploient par paliers, d’une approche fragmentée à une vision englobante, du cadre à l’espace d’exposition.