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Livres

 

“Macquenoise”    Photographies de Pierre Liebaert
Éditions le caillou bleu

 

collection.cailloubleu.com
www.pierreliebaert.com

 

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légendes de gauche à droite
1/ Couverture de Macquenoise, photographies de Pierre Liebaert, éditions le caillou bleu.
2/ Portrait de Pierre Liebaert. Photographie Luna Farina.
3/ 4/ 5/ Macquenoise. © Pierre Liebaert (photos du livre).

 


texte de Julie-Marie Duro


Macquenoise
est l’objet d’une coquetterie raffinée. Un étui que l’on ouvre et dont chaque volet dévoile un nouveau mystère. A l’intérieur, une carabine sur un journal, relié d’un fil de soie, que l’on sort délicatement de son fourreau. Le papier est fragile, aussi fragile que les secrets qu’il révèle. Chaque page qu’on tourne garde en mémoire les traces de notre passage et de nos lectures. Une empreinte de doigt. Un pli dans le papier. On l’effleure, on le corne. On l’abime. L’objet change. Non content de raconter la chronique d’une rencontre, il vit sa propre vie, dévoile sa propre histoire.

En prologue, deux photographies qui détonnent. Le fils, arme au poing, trousseau de clés au ceinturon, est suivi de sa mère, assoupie dans un fauteuil, une écharpe au cou. Glacial. On frise le funèbre. A la troisième image, on le pénètre. Deux petits poussins sur le sol… la vie en moins. Loin des clichés idylliques, le portrait de ce « couple œdipien » n’a rien de glamour. A la fois tendres et violentes, les photographies de Pierre Liebaert figent avec finesse « les forces opposées entre ombre et lumière, entre vie et mort, entre beauté et laideur, qui caractérisent à merveille les deux protagonistes ».

Leur ferme est isolée de tout, leur territoire une île. « Il fallait que je pénètre, que je transperce ce coffre fort. Il le fallait ! », explique le jeune bruxellois parti explorer le village de Macquenoise. Il y fait la connaissance du fils, puis de sa mère. L’appareil chargé, il apprend à connaître ses hôtes dont il partage quelques moments fugaces d’un quotidien à huis clos. « On se retrouve avec un seigneur, qui à la tête de sa ferme, ne va pas plus loin que les limites de son plan cadastral. Au delà, pour lui, il n’y a rien. » Le grand air, les champs et la forêt ne sont pas synonymes de liberté. Macquenoise est une impasse, « une branche morte », une prison familiale dont on hérite et qui est condamnée à disparaître.

Julie-Marie Duro

 


Pierre Liebaert en 3 mots…, 


C’est un jeune photographe belge, né en 1990.
En 2011, il est diplômé de l’Ecole supérieure des Arts de l’image « Le 75 » - Bruxelles, dont il est lauréat de promotion en 2010 pour son travail “Macquenoise”.
Il est également membre du collectif de photographes Blind.


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