contact rubrique livres & édition : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Livres |
“Jérusalem” photographies de Chantal Stoman Editions be-poles
www.be-poles.com
|
légendes de gauche à droite
|
Interview de Chantal Stoman,
|
Pour ce nouveau Portraits de Villes, Chantal Stoman nous invite à déambuler dans une cité riche de 3 000 ans d’histoire : Jérusalem. Elle s’attache aux détails qui en font sa spécificité, qui symbolisent l’harmonie et la vie. Ce voyage est comme une fenêtre que l’on ouvre vers l’ailleurs, vers l’autre. Un courant d’air chaud traverse la fenêtre de sa chambre, Chantal Stoman est à Jérusalem. Une ville qu’elle connaît, qu’elle aime. Elle nous la fait découvrir à travers ce qu’elle nomme le Walking Distance : il n’y a plus d’Est, plus d’Ouest. C’est un voyage qui soude la ville et les cultures avec douceur, chaleur et espoir. Il reste une Jérusalem unie et prête à partager ses secrets d’un bout à l’autre mais surtout au détour de cette rue… Celle qui contient toutes les rues de ville. Au fil des pages, les photos, prises à l’argentique, s’associent comme les pièces éparpillées d’un puzzle oublié pour nous guider dans cette ville de vents et de lumières. Au hasard de cette ballade contemplative l’objectif de Chantal fait parler la pierre blanche de Jérusalem ; une roche mythique et incontournable qui unie l’antique cité et lui donne ce visage si lumineux. Partout notre regard se pose sur une ville qui esquisse les contours de la vie sans réellement la montrer. Comme déshumanisée et pourtant si humaine, Chantal Stoman suggère l’humain plus qu’elle ne le photographie. Ici, la main sur le visage, là-bas, une silhouette qui se reflète dans la vitrine, au loin un homme de dos, un enfant qui marche… Ici, la rencontre ne sera jamais frontale dans ce que la photographe qualifie de « ville la plus médiatisée du monde ». Finalement, la vie se concrétise au travers du linge qui sèche à tous vents, des morceaux de pain laissés en offrandes pour les nécessiteux, d’un livre ouvert sur le sol… Le Jérusalem de Chantal Stoman est fait de jeux d’ombres comme autant de pleins et de déliés auxquels s’ajoutent les indices d’un quotidien que nous n’aurons pas le droit de voir. On se retrouve devant un mur, une fenêtre, une porte, des volets, une grille… L’importance de ces humbles et communs éléments architecturaux font de Jérusalem, la ville des seuils, des transitions entre un dedans et un dehors, entre un monde et un autre, rappelant sans cesse ce jeu de passages entre une Jérusalem céleste et terrestre. Puis, on lève la tête vers ce ciel bleu, interminable, strié d’un jaune soleil qui ne cesse de briller. Soudain, les portes closes de la vieille ville s’ouvrent sur des collines baignées d’une lumière dorée. En laissant notre regard embrasser les paysages qui entourent Jérusalem, Chantal fait de ce voyage sur papier une expérience intime.
|
3/ 4/ 5/ Chantal Stoman, Portraits de Villes, Jérusalem. © Chantal Stoman. |