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“Salon de Montrouge” 63ème édition
Le Beffroi, Montrouge

du 28 avril au 23 mai 2018



www.salondemontrouge.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 27 avril 2018.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Fabien MARQUES (né à Pau en 1982 / vit et travaille à Dunkerque), Sky, 2013. Impression jet d'encre pigmentaire, Dimensions variables.
2/  Emmanuelle ROSSO (née à Saint-Tropez en 1985 / vit et travaille à Lyon et Belle-île-en-mer), Meet me here, 2015. Photographie numérique, 180x300cm.
3/  Paul DUNCOMBE (né à Caen en 1987 / vit et travaille à Caen), Éden, 2017. Végétaux, éléments radioactifs, éclairages horticoles, 150x380x100cm. Production La Résidence, Dompierre-sur-Besbre, 2017.

 


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Interview de Marie Gautier et Ami Barak, directeurs artistiques,
par Anne-Frédérique Fer, à Montrouge, le 27 avril 2018, durée 13'51". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Ami Barak & Marie Gautier, direction artistique



Depuis sa création en 1955, le Salon de Montrouge est la manifestation emblématique pour la découverte des artistes émergents en France, toutes disciplines confondues. Elle peut se vanter aujourd’hui de bénéficier d’une qualité, d’une exigence et d’un rayonnement qui dépassent les frontières.

Le Salon de Montrouge, depuis plus de 60 ans, constitue un soutien déterminant sur lequel repose l’avenir de la scène artistique française, dans toute sa diversité et pour un public toujours aussi fidèle et curieux (plus de 25 000 visiteurs viennent chaque année découvrir la nouvelle édition). Organisé et financé depuis sa création par Montrouge, ville d’accueil pour l’art contemporain, le Salon a révélé de nombreux artistes notoires comme Felice Varini, Hans Bouman, Valérie Favre, Georges Rousse, Hervé Di Rosa, et, plus récemment, les nouveaux talents du monde de l’art, comme Théo Mercier, Pauline Bastard, Marion Bataillard, Clément Cogitore…

« Cette nouvelle édition du Salon de Montrouge sera, cette année encore, l’occasion de montrer la richesse et l’excellence à l’oeuvre dans la jeune création française. En compagnie de nos collaborateurs, Vincent Le Bourdon pour la scénographie et Camille Baudelaire et Jérémie Harper pour l’identité visuelle, nous allons tacher de valoriser la création à travers une exposition collective où vous pourrez découvrir les 52 artistes sélectionnés pour ce 63e Salon. Année après année, il s’avère que la création contemporaine reste d’un dynamisme à toute épreuve, riche en personnalités diverses, multiples et animées par un désir affiché de partage et d’émulation. »

Ami Barak & Marie Gautier, directeurs artistiques






Une création émergente en adéquation avec son temps

La direction artistique de cette 63e édition est confiée – et ce pour la 3e année consécutive – à Ami Barak, l’un des catalyseurs les plus actifs de la scène artistique contemporaine et à Marie Gautier, co-directrice artistique.

La pluridisciplinarité est plus que jamais représentée cette année : photographies, peintures, sculptures, dessins, vidéos, performances et installations seront exposés au grand public dans les 1500m2 du Beffroi, monumentale architecture des années 1930.

La scénographie, confiée à Vincent Le Bourdon, repose sur la médiation entre l’architecture du lieu, les visiteurs, les projets artistiques et le discours curatorial d’Ami Barak et Marie Gautier, tandis que l’identité visuelle du Salon est conçue par les jeunes graphistes Camille Baudelaire & Jérémie Harper.

France, Iran, Mongolie, Congo, Belgique, Arménie, Russie, Espagne, Pays-Bas… les 52 artistes sélectionnés en 2018 représentent 12 nationalités différentes, preuve s’il en est de l’intérêt croissant qu’incarne le Salon de Montrouge aux yeux de la scène émergente en France et à l’étranger.

Ils ont été sélectionnés par Ami Barak et Marie Gautier, aidés d’un comité composé de personnalités de l’art contemporain, qui ont pu constater la forte imprégnation des questions sociétales, environnementales, politiques et esthétiques actuelles au sein des projets artistiques proposés par les artistes, révélant une création émergente en adéquation avec son temps.

Les artistes seront soumis aux regards expérimentés d’un jury présidé par Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo, qui leur remettra, lors du vernissage le 27 avril prochain, les prix du Salon de Montrouge.






61, 62, 63, à vos marques, prêt, « feu », partez ! -
Éditorial des directeurs artistiques, Ami Barak et Marie Gautier


Pour cette 3e année, et ce 63e salon, c’est une fois de plus la jeune création qui est mise à l’honneur pendant un mois, au Beffroi de Montrouge.

Évènement majeur pour les jeunes artistes, mais aussi pour les amateurs comme pour les spécialistes à l'affût de surprises et de découvertes, ce 63e salon est à nouveau l’occasion de venir observer la foisonnante émulation de la création actuelle en France. On trouve, dans ce nouveau millésime, des artistes de France et de Navarre, pour beaucoup jeunes diplômés, mais aussi des artistes d’horizons culturels plus variés, comme en témoigne la présence importante d’artistes venus d’Iran, de Mongolie, du Congo, de Belgique, d’Arménie, de Russie, d’Espagne, des Pays-Bas… Ainsi les 52 artistes sélectionnés en 2018 représentent 12 nationalités différentes, preuve s’il en est de la réputation et de l’intérêt croissant qu’incarne le Salon de Montrouge aux yeux de la scène artistique émergente en France et à l’étranger.

Témoin de son temps, le salon de Montrouge est l’expression du contexte dans lequel il s’inscrit : la plupart des artistes du salon sont jeunes, sortis de l’école depuis peu, en pleine recherche et en phase de mutation ou de transition.

Et le salon les accompagne vers la reconnaissance, grâce à un comité de sélection composé de professionnels aguerris du monde de l’art, qui expriment chaque année des partis pris d’exigence et de rigueur ; il est aussi l’occasion de les accompagner dans leurs démarches artistiques en les aidant à produire de nouvelles oeuvres. C’est un appui qu’il nous a semblé nécessaire de renforcer, parce qu’il est important de suivre les artistes de demain dans la réalisation de nouvelles productions, qu’il s’agisse d’oeuvres envisagées depuis longtemps, ou bien de créations pensées pour le salon et développées dans le contexte de ce dernier.

Le salon de Montrouge est un évènement reconnu tant par la critique que par le public qui le suit avec fi délité. Nous souhaitons qu’il devienne, au-delà d’une plateforme de lancement, un tremplin pour un véritable développement.






Le parcours : 4 chapitres composent ce 63e Salon de Montrouge, conçu comme une exposition narrative :

Avec ou contre la nature
Le rapport à la nature et au paysage hante encore et toujours chaque nouvelle génération. Il se manifeste dans le jeu de l’hybridation et de la combinatoire de formes disparates (faits empiriques, éléments issus du hasard et références au végétale et/ou animale). On peut tout à fait penser l’art d’aujourd’hui avec le romantisme et en même temps contre lui. Moins qu’un héritage, c’est un dialogue avec des formes et des matières. Travailler une matière, c’est être en retour travaillé et questionné par elle. L’acte créateur reste un débat, une discorde entre la volonté de l’artiste et celle de l’oeuvre, qui contraint sa liberté afin qu’elle s’émancipe en retour. Ainsi, les réflexions romantiques placent les quatre éléments, le feu et l’eau, l’air et la terre, au centre d’un système de correspondances symboliques. Les mélanges d’ordre esthétique sont tout autant opérants aujourd’hui, c’est à dire repris et déplacés.

La boîte à outils
« Quelle est sa boîte à outils ? Qu’est-ce qui se crée ? À quel niveau cela se passe-t-il ? » S’il y a bien une constante dans l’art de tous les temps, c’est la volonté d’instaurer des formes et des volumes qui répondent à une exigence artistique, esthétique et poétique. Le grand défi des artistes émergents, c’est de trouver son lexique, de choisir une direction et imposer une signature qui sera leur propre marque de fabrique. Ainsi le processus à l’oeuvre est mis au service de la production d’idées neuves reliées à l’imagination autant reproductrice que créative. La première permet d’évoquer des formes et des objets que l’on a déjà perçus, alors que la seconde est la faculté de créer des objets inaperçus ou de faire de nouvelles combinaisons de formes. La création dépend ainsi d’une panoplie d’expériences sensorielles et intellectuelles. L’artiste ne crée pas ex-nihilo mais bien à partir de son patrimoine personnel de connaissances, d’expériences, d’émotions ou de projets. La création correspond donc à une transformation, à une recombinaison d’éléments qui préexistent.

Le futur du passé
Certains artistes mettent en oeuvre des fragments de vie. À travers des histoires personnelles, ils révèlent des versants intimes de leur univers. Ils font appel à l’anamnèse en ressuscitant des mémoires du passé, vécues ou refoulées. La mise en scène de situations révolues concourt à une actualisation du sujet et met en lien le vécu avec des problématiques liées aux éléments constitutifs de notre quotidien. La perspective archéologique adoptée permet la juxtaposition du diachronique et du synchronique, de l'historique et du contemporain, mais aussi de l'institutionnel et de l'éphémère. Leur discours contemporain parle d'une causalité historique en quelque sorte incontournable. Ces pratiques hédonistes d'aujourd'hui font apparaître une dualité, confrontent la pulsion à la rationalisation, la sphère du réel à celle de la fiction, et celle de l'information à celle du spectacle.

Pop Team Epic
L'art produit aujourd'hui remonte parfois à des mouvements emblématiques et l’un des plus courus reste le Pop Art. Apparu dans les années 1950 et popularisé dans les années 1960, de nouvelles générations poursuivent son histoire grâce à leurs oeuvres déroutantes. Ils réinterprètent l'esthétique colorée et vive du Pop Art, s’entichent des objets du quotidien et les accordent dans des partitions-installations immersives et des sculptures qui jonglent avec l’échelle. Mais les artistes ici présents ne sont ni suiveurs, ni copieurs. Ils utilisent à bon escient l’art du décalage et du déplacement : avec des télescopages, où les différents éléments se rencontrent et s’interpénètrent ; des permutations, quand un élément prend la place d'un autre (qui vient occuper la sienne en retour) ou que deux éléments changent réciproquement de place ; et de la concaténation, où à la place des mots, les formes et les objets s’enchaînent entre eux suivant des principes de causalité.





Les artistes de la 63e édition :
Samira Ahmadi Ghoti / Alexandre Barré / François Bianco / Baptiste Brossard / Pierre Brunet / Roland Burkart / Clémentine Carsberg / Baptiste César / Célia Coëtte / Lauren Coullard / Octave Courtin / Jules Cruveiller / Odonchimeg Davaadorj / Laurence de Leersnyder / Romuald Dumas-Jandolo / Paul Duncombe / Elise Eeraerts / Clémence Estève / Cédric Esturillo / Raphaël Fabre / Julia Gault / Antoine Granier / Anne-Sophie Guillet/ My-Lan Hoang-Thuy / Princia Itoua / Jean-Baptiste Janisset/ Pauline Julier / Yann Lacroix / Camille Lavaud / Ronan le Creurer / Samuel Lecoq / Lucas Léglise / Ariane Loze / Arun Mali / Fabien Marques / Garush Melkonyan / Mayrhofer – Ohata / PAÏEN / Andrei Pavlov / Zoé Philibert / Baptiste Rabichon / Octave Rimbert – Rivière / Emmanuelle Rosso / Mostafa Saifi Rahmouni / Clara Saracho de Almeida / THE BIG CONVERSATION SPACE / Pauline Toyer / Pieter van der Schaaf / Marianne Vieulès / Quentin Vintousky / Thomas Wattebled / Katarzyna Wiesiolek.


Les lauréats du 63e Salon de Montrouge sont :
Mali Arun : Le Grand Prix du Salon - Palais de Tokyo
Samuel Lecocq : Le Prix des Beaux-Arts de Paris
Ariane Loze : Le Prix du Conseil départemental des Hauts-De-Seine
Odonchimeg Davaadorj : le Prix ADAGP « Révélation Arts Plastiques »
Roland Burkart : Prix Kristal
Paul Duncombe : Prix Tribew
Princia Itoua Dickelet : Prix des Ateliers Médicis
Baptiste Rabichon  : Résidence à Moly-Sabata



Archives FranceFineArt.com :

retrouvez l’article de la 62e édition du Salon de Montrouge du 27 avril au 24 mai 2017
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http://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/2420-2148-salon-montrouge-62e



Archives FranceFineArt.com :
retrouvez l’article de la 61e édition du Salon de Montrouge du 4 au 31 mai 2016
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http://www.francefineart.com/index.php/14-agenda/agenda-news/2069-1883-le-beffroi-salon-montrouge