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“Hors Pistes - 14e édition” La lune : zone imaginaire à défendre
au Centre Pompidou, Paris

du 18 janvier au 3 février 2019



www.centrepompidou.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, visite en cours de montage de "La lune : zone imaginaire à défendre", le 16 janvier 2019.

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Légendes de gauche à droite :
1/  Agnes Meyer-Brandis, The Moon Goose Analogue: Lunar. Migration Bird Facility.
2/  Frank Smith, Un film à jamais, 2019. Film 65’.
3/  Cristina de Middel, DESFILE - The Afronauts, 2012.

 


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Interview de Géraldine Gomez, programmatrice de Hors Pistes,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 16 janvier 2019, durée 20'32". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

Commissariat : Géraldine Gomez, chargée de programmation.



Du 18 janvier au 3 février 2019, pour sa 14ème édition, Hors Pistes le festival pluridisciplinaire de l’image en mouvement du Centre Pompidou pose un pied sur la Lune - 50 ans après Neil Armstrong - et explore et questionne l’astre sœur de la Terre et ses échos dans le champ de l’image et de l’art contemporain.

Durant des siècles, faute de moyens scientifiques performants, c’est l’imagination de l’homme qui a donné relief, texture et couleur à cet astre à travers des illustrations inventée et des récits fictifs. Véritable terrain de jeu et de réflexion, elle a inspiré tout au long des années un vaste corpus littéraire, cinématographique et artistique.

Installations, performances, projections et rencontres

Georges Méliès, Chris Marker, Aleksandra Mir, Nam June Paik, Joan Jonas, Agnès de Cayeux & Laura Mannelli, Cristina de Middel, Adelin Schweitzer, Paul Van Hoeydonck, Hors-Pistes interroge à travers le regard de cinéastes, plasticiens et performeurs le premier pas sur la lune comme un événement éminemment poétique, politique et sociétal.

L’opportunité de s’interroger sur ce qu’est la conquête d’un nouveau territoire et par effet miroir de s’interroger sur celui que nous occupons déjà.



La lune : zone imaginaire à défendre

Par sa proximité, sa surface blanche, sa poétique présence nocturne, la lune a toujours été un lieu de projections multiples. Souvent prétexte à une satire de l’époque, les productions artistiques, autour de la lune ont permis de réfléchir le monde terrestre par contraste aux mondes extra-terrestres inventées, de l’utopie à la dystopie.

L’une n’a jamais été pensée sans l’autre et très rapidement, la Terre est elle aussi représentée vue de la Lune. Voir La terre vue de haut impressionne autant que de déposer une empreinte sur le sol lunaire. C’est encore aujourd’hui une réalité devant laquelle chaque astronaute ne cesse de s’émerveiller, celle de prendre de la hauteur, littéralement.

Mais que nous a appris, que nous apprend cette élévation au sens propre comme au sens figuré ? Et pour reprendre la célèbre formulation du philosophe Bruno Latour*, finalement où atterrir ? Malgré toutes les prouesses techniques à venir pour retourner sur la lune, l’auteur affirme que notre seul horizon est la Terre réelle.

Durant ces quinze jours, Le festival Hors Pistes propose d’orienter différemment les prospectives faites sur la Lune et par retour, sur la Terre. Dans le Forum-1, le cinéma 2, la petite salle et la grande salle, projections, installations, ciné-performances, spectacles et conférences se succèdent pour inviter le public à la réflexion et à un voyage cosmique.

*Où atterrir ? Comment s’orienter en politique de Bruno Latour. Édition La découverte



La lune : zone imaginaire à défendre par Géraldine Gomez, programmatrice de Hors Pistes

Fidèle à son pas de côté et à son approche pluridisciplinaire, la manifestation propose à chacune de ses éditions l’implantation d’un dispositif artistique inédit au Forum-1 et dans les salles du Centre Pompidou.

Après la mer en 2017 et la nation en 2018, Hors Pistes interroge notre rapport à la Lune, à l’occasion des célébrations des cinquante ans du premier pas sur notre satellite naturel ; un autre territoire, donc, presque vierge, où tout peut s’inventer. En effet, si les missions se succèdent entre 1969 et 1972, elles cessent subitement, l’homme levant les yeux vers des horizons encore plus lointains.

Et pourtant… d’ici 2020 on espère fouler de nouveau le sol lunaire. De quelle manière envisage-t-on d’occuper ce nouveau territoire ? Village lunaire, extraction de métaux rares, d’hélium 3, etc. ? Quelles perspectives pour la Lune ?

S’aventurer hors-pistes pour repenser le monde.

Objet de projections, elle a toujours éveillé l’imaginaire, et, par effet de miroir, interrogé la Terre, comme en témoignent les propositions présentées ici, inédites pour la plupart. Le collectif d’artistes Planète laboratoire investit toute une salle qui cartographie l’ensemble des nouveaux projets envisagés sur la Lune et leurs enjeux. Dans la même salle, l’artiste chinois Song Dong dénonce la commercialisation de la Lune, en projetant sur l’astre des publicités chinoises. Le planétarium immerge le spectateur dans des images exceptionnelles de la Lune prêtées par la Nasa, sonorisées par le collectif Les Lectures électriques à travers la lecture d’un corpus littéraire qui interroge la notion de territoires lunaires et terrestres. Bruno Latour et Frédérique Aït Touati proposent le lundi 21 janvier, nuit de la pleine lune, un work in progress de leur conférence-performance Back to Earth et nous conduisent à émettre l’hypothèse d’un parallèle entre l’époque de la « révolution astronomique » et la nôtre. À une salle de là, on découvre les oeuvres d’art déjà présentes sur la lune. D’autres artistes travaillent les fictions qu’ont évoquées la lune, Méliès et son Voyage sur la Lune ou encore Agnes Meyer-Brandis qui revisite le livre de l’évêque anglais Francis Godwin, une des premières oeuvres littéraires de science-fiction.

Au coeur du Forum-1, installations, films, performances, cartes, lectures et planétarium dessinent des aller-retour entre la Terre et la Lune, entre poésie et politique, entre explorations et imagination. Une manière de définir encore le territoire comme forme d’invention des possibles.



Les artistes de Hors Pistes 2019

Frederique Aït Touati, Alexandra Arenes, Mark Baskinger, Laurie Bellanca, Dominique Blais, Laure Brisa, Lowry Burgess, Judith Cahen, Tiphaine Calmettes, Benjamin Chaval, Garance Clavel, Agnès de Cayeux, Cristina De Middel, Song Dong, Masa Egushi, Sarah Fortais, Axelle Grégoire, Elitza Gueorguieva, David Guez, Soheil Hajmirbaba, Joan Jonas, Frank Smith, Céline Pévrier, François Laroche-Valière, Bruno Latour, Laura Mannelli, Chris Marker, Caroline Masini, Nelly Maurel, George Méliès, Carnegie Mellon University, Agnes Meyer-Brandis, Aleksandra Mir, Julien Monty, Jeanne Moynot, Forrest Myers, Nam June Paik, Perle Palombe, Arnold Pasquier, Thomas Peyres, Collectif Planète Laboratoire (Ewen Chardronnet, Bureau d’études), Mark Rooker, Adelin Schweitzer, Anne-Sophie Turion, Paul Van Hoeydonck, Dylan Vitone, Matthew Zywica



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retrouvez l’article de la 13e édition
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